La ménopause est une étape physiologique inéluctable dans la vie des femmes, marquée par l’arrêt des cycles menstruels et une réduction progressive des hormones sexuelles. Elle survient en moyenne autour de 50 ans et peut s’accompagner de nombreux symptômes, variant en intensité d’une femme à l’autre. L’accompagnement à la ménopause repose sur une prise en charge personnalisée visant à soulager ces symptômes et à préserver la qualité de vie. En tant que médecin généraliste, vous êtes souvent confronté à des patients qui traversent cette période. Mais comment accompagner vos patients en pleine ménopause ? Quand envisager le traitement hormonal ? On vous dit tout.&nbsp;
<ul>
 <li><a href="#symptomes-menopause">Rappel des symptômes climatériques de la ménopause</a></li>
 <li><a href="#thm">Le traitement hormonal de la ménopause (THM)</a></li>
 <li><a href="#alternatives">Les alternatives et prise en charge complémentaire au THM</a></li>
 <li><a href="#evaluation-thm">L’évaluation avant la prescription du traitement hormonal</a></li>
 <li><a href="#benefices-risques">Quels sont les bénéfices et les risques du traitement hormonal ?</a></li>
</ul>
<h2 id="symptomes-menopause">Rappel des symptômes climatériques de la ménopause</h2>
<h3>Les symptômes physiques de la ménopause</h3>
La ménopause s’accompagne de changements physiologiques majeurs. Parmi les symptômes les plus courants, on retrouve :
<ul>
 <li>Bouffées de chaleur : sensation de chaleur soudaine, souvent accompagnée de sueurs nocturnes.</li>
 <li>Sécheresse vaginale : due à la diminution des œstrogènes, pouvant entraîner une gêne et des dyspareunies.</li>
 <li>Troubles urinaires : augmentation du risque d'infection urinaire et des urgenturies avec incontinence par impériosité.</li>
 <li>Prise de poids : modification de métabolisme des graisses favorisant une adiposité androide.</li>
 <li>Perte de densité osseuse : augmentation du risque d’ostéoporose et de fractures et possibilité de troubles des phanères et de la peau : fragilité unguéale et capillaire, xérose cutanée…</li>
</ul>
<h3>Les symptômes psychologiques</h3>
Outre les manifestations physiques, la ménopause peut affecter le bien-être psychologique :
<ul>
 <li>Anxiété et troubles de l’humeur : irritabilité, sentiment de tristesse, voire épisodes dépressifs.</li>
 <li>Troubles du sommeil : insomnies et réveils nocturnes, souvent liés aux bouffées de chaleur.</li>
 <li>Problèmes de concentration et de mémoire : parfois rapportés par les patientes comme un brouillard mental.</li>
</ul>
<h2 id="thm">Le traitement hormonal de la ménopause (THM)</h2>
Le traitement hormonal de la ménopause (THM) repose sur l'administration d'oestrogène en association avec un progestatif afin de prévenir l’hyperplasie endométriale et le risque de cancer de l’endomètre, ce qui n'est donc pas nécessaire chez la femme hystérectomisée, à qui les œstrogènes sont donnés seuls. Son objectif est de compenser la carence hormonale et d’atténuer les symptômes climatériques.
Le THM peut être administré par différentes voies.&nbsp;
<h3>Par voie transdermique</h3>
Cette voie est la plus couramment prescrite. Les œstrogènes peuvent être administrés sous forme de patchs ou de gels appliqués sur la peau. Cette modalité permet d’éviter le premier passage hépatique, réduisant ainsi l’impact sur les paramètres lipidiques et la coagulation. Elle est particulièrement recommandée chez les patientes à risque cardiovasculaire ou ayant des antécédents de thrombose veineuse.
<h3>Par voie orale&nbsp;</h3>
Les œstrogènes et les progestatifs peuvent être pris sous forme de comprimés, pouvant augmenter le risque thromboembolique veineux et, à long terme, l’incidence des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et des maladies cardiovasculaires, en particulier chez les patientes présentant des facteurs de risque (obésité, tabagisme, antécédents thromboemboliques).
<h3>Par voie vaginale&nbsp;</h3>
Des formes à libération locale (crèmes, ovules, anneaux vaginaux) contenant de l’estriol ou de l’estradiol sont indiquées en cas d’atrophie vulvo-vaginale, de sécheresse, de dyspareunie et de troubles urinaires liés à l’hypoœstrogénie.&nbsp;
<div style="display:flex;justify-content:center;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<a class="flex items-center justify-center" style="margin-block:2em;text-decoration:none;" target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/traitement-thm-menopause-diag" data-button-position="mid"> &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; <button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white">
 &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Arbre décisionnel du THM
 &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</button> &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</a></div>
<h2 id="alternatives">Les alternatives et prise en charge complémentaire au THM</h2>
Chez les patientes présentant des contre-indications ou ne souhaitant pas de THM, d’autres options peuvent être envisagées, notamment :
<ul>
 <li>Les antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRS, IRSNa), comme la paroxétine ou la venlafaxine, qui peuvent atténuer les bouffées de chaleur.</li>
 <li>La gabapentine, efficace sur certains symptômes vasomoteurs.</li>
 <li>L’hormonothérapie locale par déhydroépiandrostérone (DHEA) pour la sécheresse vaginale.</li>
 <li>Les phyto-œstrogènes et compléments alimentaires, bien que leur efficacité soit variable et leur sécurité d’emploi insuffisamment démontrée dans certaines indications.</li>
</ul>
<h2 id="evaluation-thm">L’évaluation avant la prescription du traitement hormonal</h2>
Un traitement hormonal est à envisager en fonction de l’intensité des symptômes et des facteurs de risque individuels. Il est indiqué au cas par cas chez les femmes dont la qualité de vie est impactée.
Les femmes ayant des antécédents de cancer hormonodépendant ou de maladies cardiovasculaires doivent faire l’objet d’une évaluation stricte avant toute prescription et d’un avis spécialisé.
Un bilan initial comprend une évaluation des symptômes, des antécédents médicaux et un examen clinique complet.
Aucun test biologique n'est nécessaire pour diagnostiquer la ménopause. L'évaluation repose principalement sur les symptômes cliniques.
Pour renforcer vos compétences quant à l’accompagnement des patientes ménopausées en médecine générale, la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin/gynecologie-menopause">formation Ménopause</a> fournie par Santé Académie vous permet de suivre au mieux les cas qui se présentent à votre cabinet. La <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin-liberal">formation continue du médecin généraliste</a> est un véritable levier pour vous accompagner dans la prise en charge de qualité.&nbsp;
<h2 id="benefices-risques">Quels sont les bénéfices et les risques du traitement hormonal ?</h2>
<h3>Les bénéfices pouvant être ressentis par la patiente</h3>
Le traitement hormonal de la ménopause offre plusieurs bénéfices significatifs aux femmes souffrant de symptômes gênants. Notamment une amélioration des symptômes vasomoteurs et urogénitaux avec une augmentation de la libido, du confort physique et psychique ainsi qu’une réduction des bouffées de chaleurs, de l'atrophie vaginale, des signes fonctionnels urinaires et de l'ostéoporose.
Souvent, le THM permet aussi de limiter la perte osseuse et de réduire le risque de fractures ostéoporotiques. Et chez certaines patientes, le traitement peut diminuer le risque de maladies cardiovasculaires s’il est initié précocement après la ménopause.
Et évidemment, la réduction de ces symptômes permet, par effet boule de neige, d’apporter un impact positif sur le bien-être mental avec une réduction de l’anxiété, ainsi que des troubles du sommeil et de l’humeur.&nbsp;
L’accompagnement de la ménopause doit être personnalisé en fonction des symptômes et du profil de chaque femme. Si le traitement hormonal peut être une solution efficace, il n’est pas toujours indiqué et doit faire l’objet d’une évaluation médicale rigoureuse. Les alternatives non hormonales, comme les thérapies cognitivo-comportementales et l’hypnose, couplées à un mode de vie sain, peuvent également jouer un rôle clé dans l’amélioration de la qualité de vie des femmes ménopausées.
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.

La ménopause est une étape physiologique inéluctable dans la vie des femmes, marquée par l’arrêt des cycles menstruels et une réduction progressive des hormones sexuelles. Elle survient en moyenne autour de 50 ans et peut s’accompagner de nombreux symptômes, variant en intensité d’une femme à l’autre. L’accompagnement à la ménopause repose sur une prise en charge personnalisée visant à soulager ces symptômes et à préserver la qualité de vie.

La ménopause est une étape physiologique inéluctable dans la vie des femmes. Découvrez quand et comment envisager le traitement hormonal à la ménopause selon le profil de vos patients.

Le traitement hormonal à la ménopause : quand et comment l’envisager ?

Le traitement hormonal à la ménopause

Le stress en établissement de santé est une réalité quotidienne. Équipes réduites, plannings surchargés, responsabilités croissantes et manque de moyens créent un environnement de travail sous tension. Pour les soignants, ces conditions peuvent avoir des conséquences majeures sur la santé physique et mentale, allant jusqu'à l'épuisement professionnel. Mais comment gérer ce stress ? De quelle façon prévenir ses effets délétères ? Quelles sont les stratégies à adopter pour une équipe en bonne santé mentale ?
<ul>
 <li><a href="#impact-stress">Quel est l’impact du stress sur les soignants ?</a></li>
 <li><a href="#techniques-gestion">Les techniques de relaxation et de gestion du stress</a></li>
 <li><a href="#formation">Comment prévenir et accompagner le stress des soignants grâce à la formation continue ?</a></li>
</ul>
<h2 id="impact-stress">Quel est l’impact du stress sur les soignants ?</h2>
Le stress chronique est souvent causé par une charge de travail excessive, des exigences émotionnelles élevées et un manque de reconnaissance. À long terme, il peut entraîner :
<ul>
 <li>des troubles du sommeil ;</li>
 <li>de l’anxiété ;</li>
 <li>une baisse de motivation ;</li>
 <li>une altération de la qualité des soins prodigués.</li>
</ul>
Bien que ce stress soit particulièrement ressenti par les équipes, celui-ci s’étend également aux équipes managériales.
<h3>Le syndrome d’épuisement professionnel ou burn-out chez les cadres de santé</h3>
Les managers en santé ne sont pas épargnés : un cadre de santé sur cinq serait en situation de burn-out*. La pression organisationnelle et la nécessité de concilier les besoins de l’équipe avec les contraintes institutionnelles renforcent le risque d’épuisement. Il est donc plus qu’essentiel pour ces professionnels de disposer d’outils pour prévenir, repérer et accompagner les situations de stress dans leurs équipes.
<h2 id="techniques-gestion">Les techniques de relaxation et de gestion du stress</h2>
<h3>Les différentes techniques pour gérer son stress</h3>
Parmi les méthodes efficaces pour réduire le stress, la respiration profonde, la méditation et la relaxation musculaire progressive se démarquent. Elles permettent de diminuer l’activation du système nerveux et d’améliorer la récupération après des journées éprouvantes.&nbsp;
Par exemple, la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://sante-respiratoire.com/tout-savoir-sur-la-coherence-cardiaque/">cohérence cardiaque</a>, qui consiste à synchroniser sa respiration sur un rythme régulier, est une technique simple et efficace accessible à tous. La <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.livi.fr/en-bonne-sante/mindfulness-meditation-pleine-conscience/">méditation de pleine conscience</a>, quant à elle, aide à prendre du recul sur les situations stressantes et à améliorer la concentration.
En plus du mindfulness (pleine conscience), la bonne gestion du temps et des priorités, ainsi que la pratique régulière d’une activité physique sont autant de leviers pour maintenir un équilibre mental et physique.&nbsp;
Enfin, les facteurs plus courants et quotidiens peuvent avoir un véritable impact sur la santé mentale des soignants et la prévention du burn-out. Bien qu’ils semblent aller de soi, ces habitudes quotidiennes jouent un rôle dans la capacité des soignants à affronter leurs journées avec sérénité. Parmi elles, on retrouve :&nbsp;
<ul>
 <li>la qualité du sommeil ;</li>
 <li>une alimentation équilibrée ;</li>
 <li>une bonne hydratation ;</li>
 <li>la consommation raisonnée d’excitants (ex : caféine).</li>
</ul>
<h3>L'importance du soutien psychologique et de l'écoute</h3>
Instaurer des espaces d’échange où les soignants peuvent exprimer leurs difficultés est fondamental. L’écoute active, le partage d’expérience et l’accès à un soutien psychologique permettent de briser l’isolement et de prévenir les situations d’épuisement professionnel.&nbsp;
Certains établissements proposent déjà des cellules d’écoute ou des consultations avec des psychologues spécialisés, mais il est possible de généraliser ces dispositifs et de les rendre accessibles sans tabou.
<h3>Le rôle de l’encadrement et de la culture organisationnelle</h3>
Un management bienveillant et une organisation du travail adaptée peuvent significativement réduire le stress perçu par les équipes notamment en :
<ul>
 <li>Encourageant l’autonomie</li>
 <li>Favorisant l’expression des difficultés</li>
 <li>Proposant des solutions concrètes permettant de créer un environnement plus serein</li>
</ul>
Mettre en place des groupes de parole, proposer des ajustements d’horaires ou organiser des moments de reconnaissance collective peuvent contribuer à une meilleure ambiance de travail et à une réduction du stress.
<h3>Les outils pratiques pour gérer son stress sur le terrain</h3>
Des auto-évaluations et des outils de repérage permettent aux soignants d’identifier les signes précoces du stress et d’agir avant que la situation ne se détériore.&nbsp;
Par exemple, des questionnaires d’auto-évaluation du stress ou du burn-out peuvent être mis en place au sein des établissements pour détecter les professionnels en difficulté.
Des stratégies d’adaptation, comme la mise en place de moments de déconnexion, de techniques d’ancrage ou l’instauration de pauses régulières, peuvent aider à limiter l’impact du stress quotidien.&nbsp;
De plus, l’utilisation d’applications mobiles dédiées à la relaxation et à la méditation peut s’avérer utile pour intégrer ces pratiques dans la routine des soignants. Parmi les plus connues, on retrouve :&nbsp;
<ul>
 <li>Petit Bambou</li>
 <li>Calm</li>
 <li>Mind</li>
 <li>Namata</li>
 <li>RespiRelax</li>
</ul>
<h2 id="formation">Comment prévenir et accompagner le stress des soignants grâce à la formation continue ?</h2>
Les <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/drh">formations pour les établissements de santé </a>dédiées à la gestion du stress et à la prévention de l’épuisement professionnel offrent des clés pour mieux comprendre ces problématiques et y répondre efficacement. Elles permettent aux cadres de santé et aux soignants d’acquérir des compétences essentielles pour préserver leur bien-être et celui de leurs équipes.&nbsp;
Par exemple, la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/cadre-de-sante/prevention-epuisement">formation “Bonnes pratiques managériales de prévention de l'épuisement professionnel”</a> proposée par Santé Académie sur la prévention de l’épuisement professionnel permet aux managers de mieux identifier les signes avant-coureurs et d’agir en amont.
Ces formations abordent des outils concrets, comme les techniques de repérage, les auto-évaluations et les modalités d’accompagnement des professionnels en difficulté.
Elles intègrent également des retours d’expérience et des échanges entre pairs, favorisant l’apprentissage et l’application sur le terrain.
En intégrant ces techniques et en mettant en place des actions concrètes, les établissements de santé peuvent améliorer le bien-être de leurs soignants et, par extension, la qualité des soins prodigués aux patients.&nbsp;
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.
*Source : <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_sante_des_professionnels_de_sante_.pdf">https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_sante_des_professionnels_de_sante_.pdf</a> &nbsp;

Le stress en établissement de santé est une réalité quotidienne. Équipes réduites, plannings surchargés, responsabilités croissantes et manque de moyens créent un environnement de travail sous tension. Pour les soignants, ces conditions peuvent avoir des conséquences majeures sur la santé physique et mentale, allant jusqu'à l'épuisement professionnel.

Équipes réduites, plannings surchargés, responsabilités croissantes..., le stress chez les professionnels de santé est une réalité quotidienne. Découvrez quelques techniques de relaxation et de gestion du stress pour les soignants.

Techniques de relaxation et de gestion du stress pour les soignants

Gestion du stress pour les soignants

Le GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences est l'établissement français de référence en psychiatrie. Il regroupe 5600 agents (dont 600 médecins) sur 94 sites dont l'historique Hôpital Saint-Anne.
Avec Santé Académie, le GHU forme ses agents sur des formations 100% en digital. Leurs objectifs ?
 <ul>
 <li>Rajeunir les formats d'apprentissage pour adresser efficacement les nouvelles générations de soignants</li>
 <li>Être au plus près du terrain</li>
 <li>Redonner du sens au soin</li>
 </ul>
 <div class="stats">
 <ul>
Et aujourd'hui, c'est : 
 <li> 110 soignants formés</li>
 <li> 3 thématiques déployées</li>
 <li> 6 métiers adressés</li>
 </ul>
 </div>
<h2>Interviewées</h2>
<div class="interviewees" style="display: flex; gap: 20px; justify-content: center; align-items: center; margin-bottom: 40px;">
 <div class="interviewee" style="text-align: center; width: 45%;">
 <img src="https://uploads.santeacademie.com/Articles/ETAB/Site/cecile-bergot.webp" alt="Cécile Bergot" style="width: 100%; max-width: 250px; height: 250px; object-fit: cover; border-radius: 10px;">
 Cécile Bergot
 Directrice des Soins
 </div>
 <div class="interviewee" style="text-align: center; width: 45%;">
 <img src="https://uploads.santeacademie.com/Articles/ETAB/Site/martine-le-moal.webp" alt="Martine Le Moal" style="width: 100%; max-width: 250px; height: 250px; object-fit: cover; border-radius: 10px;">
 Martine Le Moal
 Responsable formation
 </div>
</div>
<div style="position: relative; overflow: hidden; width: 100%; padding-top: 56.25%;"><iframe style="position: absolute; top: 0; left: 0; bottom: 0; right: 0; width: 100%;height: 100%;" title="YouTube video player" src="https://www.youtube.com/embed/MfeUH727-pU?si=yl-dXOAHzvtkzzWA" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></div>

Le GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences est l’établissement français de référence en psychiatrie. Il regroupe 5600 agents (dont 600 médecins) sur 94 sites dont l’historique Hôpital Saint-Anne.

Découvrez le témoignage du GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences, établissement français de référence en psychiatrie, qui travaille avec Santé Académie.

GHU Paris Centre - Témoignages

La vaccination est un pilier fondamental de la santé publique et le rôle des pharmaciens dans ce domaine ne cesse d’évoluer. En officine, la vaccination permet de protéger les populations, mais elle n’est pas sans défis, notamment lorsqu’il s'agit de situations complexes. Bien que le pharmacien soit un acteur clé de cette démarche, il existe des moments où l’orientation vers un médecin s’avère nécessaire. Comment identifier ces situations et surtout, quand et comment orienter vos patients vers un médecin ?
<ul>
 <li><a href="#role-pharmacien">Les bases : le rôle du pharmacien dans la vaccination</a></li>
 <li><a href="#vaccins-officine">Les vaccins autorisés en officine</a></li>
 <li><a href="#formation-cadre-legal">La formation et le cadre légal pour administrer les vaccins</a></li>
 <li><a href="#situations-complexes">Comment identifier les situations complexes de vaccination en officine ?</a></li>
 <li><a href="#quand-orienter">Quand et comment orienter les patients vers un médecin ?</a></li>
 <li><a href="#communiquer-orientation">Comment communiquer cette orientation au patient ?</a></li>
</ul>
<h2 id="role-pharmacien">Les bases : le rôle du pharmacien dans la vaccination</h2>
Le pharmacien est désormais un acteur clé de la vaccination, en particulier dans la prise en charge de la vaccination de routine, comme pour la grippe, le Covid-19 et les différentes vaccinations de l'adolescent et de l'adulte. Parmi les avantages de la vaccination en pharmacie, on retrouve la proximité et la facilité d’accès. Les patients peuvent se faire vacciner lors de leurs visites régulières, souvent sans avoir à prendre rendez-vous. Cela permet de réduire les obstacles à la vaccination et d’augmenter la couverture vaccinale.
Mais cette mission doit être réalisée en garantissant la sécurité des patients. En effet, la vaccination nécessite une évaluation préalable de l'état de santé de chaque patient pour garantir qu’il n’existe pas de contre-indications ou de risques accrus.
<div style="display:flex;justify-content:center;">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<a class="flex items-center justify-center" style="margin-block:2em;text-decoration:none;" target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/pro-de-sante/vaccination-tableau-recapitulatif" data-button-position="mid"> &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; <button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white">
 &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Tableaux récapitulatifs des vaccins
 &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</button> &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</a></div>
<h2 id="vaccins-officine">Les vaccins autorisés en officine</h2>
En France, les pharmaciens peuvent prescrire et administrer l’ensemble du calendrier vaccinal aux sujets de 11 ans et plus. Toutefois, chaque type de vaccin a ses spécificités. Les vaccins doivent être administrés dans le cadre strict de la réglementation en vigueur. Les pharmaciens doivent s’assurer que le patient est éligible à la vaccination, qu'il ne présente pas de contre-indications et qu'il est bien informé des effets secondaires potentiels. Ils doivent aussi veiller à la qualité du vaccin avant son administration.
<h2 id="formation-cadre-legal">La formation et le cadre légal pour administrer les vaccins</h2>
Le pharmacien doit suivre une formation spécifique pour pouvoir prescrire la vaccination. Parmi les <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/pharmacien-titulaire">formations pour officine</a> de chez Santé Académie, on retrouve la <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/officine/prescription-vaccinale-pharmacie">formation Prescription vaccinale</a>.
Cette formation permet aux pharmaciens d’acquérir les compétences nécessaires pour prescrire et administrer les vaccins en officine, conformément au cadre légal. Elle couvre :
<ul>
 <li>les maladies à prévention vaccinale ;</li>
 <li>le calendrier vaccinal ;</li>
 <li>la traçabilité des vaccinations ;</li>
 <li>la promotion de la vaccination ;</li>
 <li>la gestion de l’hésitation vaccinale.</li>
</ul>
Elle forme également à l’identification des situations complexes nécessitant une orientation vers un médecin.
Pour administrer le vaccin, vous devrez suivre une autre formation de 3h30 en présentiel (formation non dispensée par Santé Académie).
<h2 id="situations-complexes">Comment identifier les situations complexes de vaccination en officine ?</h2>
Certaines situations peuvent nécessiter une consultation médicale préalable, notamment lorsqu’un patient présente des antécédents médicaux spécifiques ou des conditions particulières qui pourraient affecter la sécurité de la vaccination (exemple : des pathologies chroniques comme le diabète, l’insuffisance rénale, ou encore l’immunodépression). Les patients souffrant de maladies chroniques sont souvent plus vulnérables aux infections, mais leur traitement médical peut interférer avec certains vaccins. Une évaluation médicale est donc essentielle pour garantir la sécurité du patient.
Dans certains cas, un échange avec le médecin traitant permet de sécuriser la prescription du vaccin à l’officine. De plus, cela permet un travail en interprofessionnalité.
Les situations de rattrapage vaccinal, notamment chez les adultes ou les enfants ayant un statut vaccinal incomplet, peuvent aussi justifier une consultation médicale. Le médecin pourra déterminer quels vaccins sont nécessaires, dans quel ordre, et à quelles doses.
<h2 id="quand-orienter">Quand et comment orienter les patients vers un médecin ?</h2>
Si un patient a présenté une réaction indésirable après une vaccination antérieure, ou s'il présente des symptômes aigus non expliqués, il est impératif d'orienter le patient vers un médecin. La vigilance est particulièrement importante lorsqu’il s'agit de réactions allergiques ou d'effets secondaires graves, comme un choc anaphylactique, bien qu’ils soient rares.
Pour rappel, le pharmacien ne peut ni prescrire ni administrer les vaccins vivants atténués chez les sujets immunodéprimés. Dans ce contexte, une orientation vers le médecin est impérative.
Dans certains cas, le médecin devra évaluer l’état de santé du patient, pour déterminer s'il peut ou non être vacciné, avec quel vaccin et selon quel schéma vaccinal. Des examens complémentaires sont parfois nécessaires pour s'assurer que la vaccination ne présente aucun risque.
<h3>Comment communiquer cette orientation au patient ?</h3>
À chaque fois que le pharmacien se trouve dans un contexte où il doit orienter vers le médecin, il doit expliquer la raison de cette orientation de manière claire et rassurante. L’objectif est de montrer que la sécurité du patient est la priorité, et qu’un avis médical est simplement une précaution. Cette orientation ne doit pas faire croire au patient que le pharmacien remet en cause l'importance d'être vacciné.
L’important est de ne pas laisser place à l’ambiguïté : le patient doit comprendre que cette démarche vise à garantir une prise en charge optimale et qu'elle est prise dans son intérêt.
Bien que le pharmacien ait un rôle clé dans la vaccination, il doit rester dans le cadre de ses compétences et orienter le patient vers le médecin à chaque fois que la situation le nécessite. L’important est d’assurer la sécurité du patient tout en poursuivant l’objectif de contribuer à une couverture vaccinale maximale.
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.

La vaccination est un pilier fondamental de la santé publique et le rôle des pharmaciens dans ce domaine ne cesse d’évoluer. En officine, la vaccination permet de protéger les populations, mais elle n’est pas sans défis, notamment lorsqu’il s'agit de situations complexes.

Alors que les missions des pharmaciens sont plus importantes que jamais concernant la vaccination, les situations complexes restent de mises. Découvrez quand orienter vos patients vers un médecin.

Vaccination et situations complexes : quand orienter vos patients vers un médecin ?

Vaccination : quand orienter vos patients vers un médecin ?

Le Bilan de Soins Infirmiers (BSI) est devenu un outil central dans la prise en charge des patients dépendants à domicile. Conçu pour améliorer la qualité et la pertinence des soins infirmiers, il permet une évaluation précise de l'état de la dépendance des patients, une planification adaptée des interventions et une optimisation de la facturation. En plus d’être une obligation réglementaire, une bonne maîtrise du BSI vous permettra de proposer des soins adaptés et pertinents. Mais comment établir un plan de soins personnalisé avec le BSI ?
<ul>
 <li><a style="color:#000000;" href="#mettre">Comment mettre en place un BSI ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#plan">Comment bien réaliser un plan de soins personnalisé avec le BSI ?</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="mettre">Comment mettre en place un BSI ?</h2>
Mis en place pour remplacer la Démarche de Soins Infirmiers (DSI), le BSI vise à simplifier l'évaluation et la facturation des soins infirmiers pour les patients en situation de dépendance. Il repose sur une analyse précise de l'autonomie et des besoins du patient, permettant ainsi d'adapter la prise en charge en fonction de critères objectifs. Ce dispositif s'inscrit dans une logique d'amélioration continue de la qualité des soins, en renforçant la traçabilité des actes et en favorisant une approche globale. Rappelons que dans le cadre de cette prise en charge, seul le rôle propre de l’IDE sera mobilisé.
Le point de départ de ce BSI reposera sur une ordonnance médicale pour : “Bilan de soins infirmiers pour personne dépendante”.
<h3>Évaluation de la dépendance des patients avec le BSI</h3>
La première étape pour mettre en place un plan de soins efficace repose sur une évaluation minutieuse de la dépendance du patient. Le BSI propose une grille d'analyse fondée sur plusieurs critères :&nbsp;
<ul>
 <li>mobilité ;</li>
 <li>cognition ;</li>
 <li>alimentation ;</li>
 <li>hygiène ;</li>
 <li>élimination.</li>
</ul>
L'objectif est de classifier le patient dans l'une des trois catégories de prise en charge de la dépendance : faible, intermédiaire ou lourde. C’est l'algorithme de l’outil présent dans Amelipro qui déterminera la prise en charge en fonction des actions cochées.
<h3>Réalisation d’un bilan infirmier initial</h3>
Dès le premier contact avec le patient, l'infirmier libéral doit réaliser un bilan infirmier initial. Cette évaluation repose sur une observation clinique précise et un dialogue avec le patient et son entourage. Un patient diabétique avec des troubles de la vision et des difficultés de mobilisation aura des besoins différents d'un patient post-AVC présentant une hémiplégie.&nbsp;
L'objectif est de recenser les besoins réels, de hiérarchiser les interventions et d'anticiper les éventuelles complications.
<h3>Élaborer d’un plan de soins personnalisé avec le BSI</h3>
L'élaboration du plan de soins repose sur l'analyse des données issues du bilan initial. Chaque patient ayant une situation unique, il est essentiel d'adapter les interventions.&nbsp;
Un patient en perte d'autonomie modérée pourra nécessiter une aide quotidienne pour la toilette et l'habillage, tandis qu'un patient en dépendance lourde aura besoin d'un suivi rigoureux pour la gestion des escarres, des soins de trachéotomie ou d'une alimentation entérale.&nbsp;
Le plan de soins doit être réaliste et pragmatique, prenant en compte les contraintes du domicile, la présence ou non d'un aidant et les objectifs de santé à court et long terme.
Adapter les soins en fonction du degré de dépendance des patients :
Une fois la stratégie de soins établie, elle doit être réévaluée régulièrement. Le BSI impose une actualisation de l'évaluation tous les ans ou en cas d'évolution significative de l'état du patient. Une chute, une infection ou une dégradation cognitive peuvent nécessiter une modification du plan de soins.&nbsp;
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="plan">Comment bien réaliser un plan de soins personnalisé avec le BSI ?</h2>
Pour exploiter pleinement le potentiel du BSI, les IDEL doivent se former régulièrement pour :&nbsp;
<ul>
 <li>Maîtriser la plateforme AmeliPro ;</li>
 <li>Comprendre les critères d'évaluation de la dépendance</li>
 <li>Savoir argumenter un plan de soins lors d'un contrôle ;</li>
 <li>Facturer correctement les actes ;</li>
 <li>…&nbsp;</li>
</ul>
La <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/formation/infirmier/bsi">formation BSI</a> de Santé Académie est là pour vous accompagner. Cette formation vise à vous donner les clés pour maîtriser la démarche clinique du BSI, renforcer votre expertise et optimiser l’évaluation des soins en fonction des besoins spécifiques de chaque patient.
Et si vous vous demandez comment facturer les actes de BSI, retrouvez notre webinaire dédié au sujet : 👇
<div style="display:flex;justify-content:center;"><a class="flex items-center justify-center" style="margin-block:2em;text-decoration:none;" target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/infirmier/ngap-bsi-cotation-pratique-idel" data-button-position="mid"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white">
 La cotation du BSI en pratique
 </button>&nbsp;</a></div>
Maîtriser le BSI est une compétence incontournable pour l'infirmier libéral moderne. En adoptant une approche structurée, en restant attentif à l'évolution de l'état du patient et en s'assurant d'une gestion administrative rigoureuse, vous optimisez la qualité des soins tout en assurant la pérennité de votre activité. Une bonne utilisation du BSI, c'est avant tout une prise en charge plus efficiente et mieux adaptée aux besoins des patients !
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.
&nbsp;

Le Bilan de Soins Infirmiers (BSI) est devenu un outil central dans la prise en charge des patients dépendants à domicile. Conçu pour améliorer la qualité et la pertinence des soins infirmiers, il permet une évaluation précise de l'état de la dépendance des patients, une planification adaptée des interventions et une optimisation de la facturation.

Découvrez comment une bonne maîtrise du BSI et l'élaboration d'un plan de soins personnalisé vous permettra de proposer des soins adaptés et pertinents.

Comment établir un plan de soins personnalisé avec le BSI ?

Établir un plan de soins personnalisé avec le BSI

La santé est la&nbsp;<a target="_blank" href="https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2023/05/119689-Rapport-SR-N224.pdf">préoccupation première des Français selon une étude publiée par l’IFOP</a> en août 2023, et cela, devant l’inflation, la lutte contre la délinquance et l’éducation. Pénurie de médecins, déserts médicaux, santé publique, pénurie de médicaments…&nbsp;Quelles sont les réponses des quatre grands partis qui se présentent aux élections législatives de ce dimanche ? Santé Académie décrypte les grandes propositions pour la santé qui ont été intégrées dans leurs programmes.
<h2>LUTTER CONTRE LES DÉSERTS MÉDICAUX</h2>
Six millions de Français n’ont pas de médecin traitant, 10% d'entre eux souffrent d’une affection longue durée. Cette désertification médicale est la conséquence de plusieurs décennies de politiques de santé défaillantes notamment en termes de pilotage de l’offre de soins. De plus, les territoires avec la démographie de médecin la plus faible sont également ceux avec les médecins les plus âgés.&nbsp;
L’alliance des gauches propose de&nbsp;réguler l’installation des médecins dans les déserts médicaux. Le Nouveau Front Populaire n’a pas expliqué plus précisément dans son programme quel était son plan d’action pour mettre en place cette mesure, mais l’été dernier, Guillaume Garot, membre du Parti Socialiste avait tenté de modifier la loi Valletoux, sans succès, afin de conditionner l’installation des médecins dans les zones bien dotées à une autorisation de l’Agence régionale de Santé (ARS) en mettant donc fin à la liberté d’installation. Dans son programme, le Nouveau Front Populaire parle également de rétablir une permanence des soins en conditionnant l’ouverture des cliniques privées à la participation à la permanence des soins avec un reste à charge à zéro&nbsp;ainsi que rétablir cette dernière pour&nbsp;les médecins libéraux exerçant en centre de santé.
L’alliance des gauches souhaite également engager un&nbsp;plan pluriannuel de recrutement des professionnels du soin et du médico-social (médecins, infirmiers, aides soignants, personnels administratifs) et de&nbsp;revalorisation des salaires et des métiers. Le but étant de symboliser le retour du service public via le rattrapage des postes manquants de fonctionnaires notamment à l’hôpital public, dans le soin et le médico-social.
Le Rassemblement National dit lui aussi vouloir réduire les déserts médicaux notamment en augmentant le nombre d’étudiants en médecine. Pour ce faire, il propose de &nbsp;supprimer la numerus apertus en modifiant l’article L.631-1 pour élargir la capacité d’accueil des universités, leur donnant des moyens d’accueillir chaque année un nombre d’étudiants sur la base des besoins des territoires. Le Rassemblement national souhaite inciter les jeunes médecins à s’installer dans des zones désertées grâce à une rémunération basée sur des critères de pénibilité, de responsabilité et de besoin des territoires. Il souhaite également&nbsp;alléger les dispositifs de cumul emploi retraite pour les médecins et les infirmières et&nbsp;supprimer l’impôt sur le revenu d’activité des médecins et des infirmières retraités&nbsp;qui reprendraient du service.
Ensemble, le parti de la majorité présidentielle, propose de simplifier drastiquement l’accès à la santé pour libérer 20 millions de rendez-vous médicaux par an. Pour cela, le parti souhaite&nbsp;permettre aux pharmaciens, sages-femmes, infirmiers, opticiens et orthophonistes de réaliser une vingtaine d’actes médicaux du quotidien tels que la vaccination en pharmacie ou l’adaptation de la prescription de lunettes par les opticiens. Ensemble compte également&nbsp;élargir le système de gardes en ambulatoire à d’autres professions de santé afin de renforcer l'accès aux soins en dehors des heures normales de fonctionnement des services de santé, comme les soirs, les week-ends et les jours fériés.
<h2>SANTÉ PUBLIQUE</h2>
La majorité présidentielle promet&nbsp;une mutuelle à 1 euro par jour pour les 3 millions de Français qui n’auraient pas les moyens de se payer une complémentaire santé. Ils souhaitent également, d’ici la fin de l’année, mettre en place le&nbsp;remboursement intégral des fauteuils roulants, électriques et manuels, pour nos compatriotes en situation de handicap moteur. Ils seront pris en charge par l’assurance maladie et les complémentaires santé. Le parti Ensemble souhaite protéger la santé des femmes en développant des consultations de prévention de la ménopause, de l’infertilité et de prise en charge de l’endométriose.&nbsp;
Le Rassemblement National propose&nbsp;la suppression de l’Aide Médicale d'État&nbsp;(AME) pour les étrangers en situation régulière qui serait remplacée par une aide d’urgence. En 2022, l’AME représentait 0,968 milliard d’euros, soit 0,5% des dépenses de santé en France. Il souhaite également renforcer le&nbsp;soutien aux proches-aidants, donner plus de place à la prévention grâce aux&nbsp;visites médicales scolaires qui deviendront systématique et enfin reconnaître&nbsp;l’endométriose comme affection longue durée.&nbsp;
En termes de santé publique, le Nouveau Front Populaire souhaite augmenter les moyens de la Mission interministérielle de la vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) et&nbsp;élargir son domaine d'intervention à la santé publique. En effet, dans son rapport d’activité 2021, la Miviludes se dit préoccupée par les agissements de certains praticiens animés par un refus de la médecine conventionnelle. Le parti souhaite également&nbsp;lutter contre la transphobie en augmentant les moyens dans la santé pour les transitions. Enfin, il souhaite développer des&nbsp;maisons de Sport-Santé dans tout le pays et rembourser le sport sur ordonnance.&nbsp;
Le parti Les Républicains propose de&nbsp;doubler, par redéploiement de dépenses actuellement inutiles, le budget de l’Union européenne consacré à la recherche et à l’innovation pour la période 2024-2027 tout en fixant l’objectif de 4% du PIB européen consacré à la recherche et à l’innovation (publiques et privées) d’ici à 2030. Le but est d’augmenter l’espérance de vie des Français en bonne santé en trouvant des traitements efficaces contre le cancer, les maladies liées au vieillissement, le diabète, l’endométriose et les maladies mentales.
<h2>SAUVER L’HÔPITAL PUBLIC</h2>
Le Rassemblement National dit vouloir soutenir l'hôpital public. Dans ses mesures, il explique vouloir&nbsp;limiter la bureaucratie à l'hôpital en proposant de plafonner à 10% la part des postes administratifs et de&nbsp;supprimer les Agences Régionales de Santé (ARS). Le parti souhaite que les préfets coordonnent l’action en santé en lien directement avec un préfet délégué à la santé issu du terrain.
Les Républicains souhaitent développer un&nbsp;réseau d'hôpitaux européens de haut niveau dans un cadre transfrontalier afin d’améliorer la coopération en matière de soins de santé entre les pays européens, de lutter contre les déserts médicaux et de mutualiser l'excellence médicale européenne.
Pour le parti présidentiel, une facture informative sera envoyée aux Français à&nbsp;chaque passage à l’hôpital ou en médecine de ville à partir de 2025. Cela vise à favoriser la transparence pour que chaque Français connaisse le coût des soins et contribue à mieux repérer les cas de fraude.
<h2>PÉNURIE DE MÉDICAMENTS</h2>
Selon une étude réalisée par France Assos Santé en mars 2023, 37% des Français ont été confrontés à des pénuries en pharmacie et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a reçu plus de 3700 signalements de ruptures de stock et déclarations de risque de rupture en 2022. Cela représente une hausse de 73% en un an. Aujourd’hui, la France dépend à hauteur de 60 à 80% des importations, notamment de la Chine, pour la production de médicaments dits matures.
Le Front de gauche ainsi que le parti républicain souhaitent&nbsp;mettre fin à la dépendance de la France et de l’Europe dans des domaines stratégiques comme celui des médicaments. Le parti des républicains a étayé son propos, il veut constituer des stocks stratégiques européens de produits pharmaceutiques, d’équipements médicaux et de vaccins, déployer une politique de relocalisation de l’industrie pharmaceutique en Europe et assurer notre autonomie stratégique dans le domaine de la santé.
Pour contrer la pénurie de médicaments, le Rassemblement National souhaite lancer un plan d’autonomie stratégique pour les médicaments et mettre en place, à l’horizon 2026,&nbsp;la vente de médicaments à l’unité pour lutter contre les pénuries et le gaspillage.
Pour ce qui est du parti présidentiel, Emmanuel Macron a présenté au début du mois un plan de relocalisation d’une cinquantaine de médicaments dit essentiels. Ces huit nouveaux projets de relocalisation représentent un investissement de plus de 160 millions d’euros, soutenus par l’Etat.
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/catalogue-de-formations-dpc-medecin" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white ">Téléchargez notre catalogue de formations pour médecin généraliste</button></a>
Pour en savoir plus, vous trouverez ci-dessous les différents programmes majoritaires pour les élections de ce dimanche :&nbsp;
Programme <a target="_blank" href="https://republicains.fr/wp-content/uploads/2024/05/2024-05-14-lR-elections-europeennes-programme.pdf">"Maitriser notre destin”</a> - Les Républicains :&nbsp;
Programme <a target="_blank" href="https://doc.ensemble-2024.fr/programme-legislatives-24.pdf">“Ensemble”</a> - majorité présidentielle :
Programme du <a target="_blank" href="https://assets.nationbuilder.com/nouveaufrontpopulaire/pages/1/attachments/original/1718371078/Programme-nouveaufrontpopulaire.pdf?1718371078">Nouveau Front Populaire</a>
Programme <a target="_blank" href="https://rassemblementnational.fr/documents/202406-programme.pdf">”Temps de l’urgence”</a> - Rassemblement National

La santé est la préoccupation première des Français selon une étude publiée par l’IFOP le lundi 29 août, et cela, devant l’inflation, la lutte contre la délinquance et l’éducation. Pénurie de médecins, désert médicaux, santé publique, pénurie de médicaments… Quelles sont les réponses des quatre grands partis qui se présentent aux élections législatives de ce dimanche ?

La santé est la préoccupation première des Français. Quelles sont les réponses des partis qui se présentent aux élections législatives de ce dimanche ?

Décryptage des programmes Santé aux législatives | Santé Académie 

Décryptage santé des programmes aux législatives

Décryptage des programmes santé pour les législatives

Le décret et l’arrêté du 17 juin 2024 marquent un tournant pour l’exercice officinal. La délivrance d’antibiotiques sans ordonnance dans la prise en charge de la cystite simple et de l’angine - jusque-là réservée aux protocoles nationaux de coopération et au dispositif Osys - passe dans le droit commun. Une fois formés, vous pourrez désormais délivrer des antibiotiques aux patients après la réalisation d’un TROD.&nbsp;
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/officine/pha-ville-webinaire-trods-decret-04072024" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="top"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white ">Regarder notre webinaire sur le nouvel arrêté TROD</button></a>
Sommaire :&nbsp;
<ul>
 <li><a style="color:#000000;" href="#delivrance">Le pharmacien peut délivrer des antibiotiques sans ordonnance dans la cystite simple et l’angine&nbsp;</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#angine-cystite">L’angine et la cystite simple, deux cas fréquents de prescription d’antibiotiques</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#conditions">Quelles conditions et quelle rémunération pour délivrer des antibiotiques sans ordonnance à l’officine ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#faq">Questions fréquentes</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="delivrance">Le pharmacien peut délivrer des antibiotiques sans ordonnance dans la cystite simple et l’angine</h2>
Jusque-là, les pharmaciens ne pouvaient délivrer les antibiotiques après un TROD positif, qu’avec&nbsp;une ordonnance conditionnelle du médecin, dans le cadre d’un protocole de coopération CPTS ou du dispositif expérimental Osys.&nbsp;La Loi de financement de la Sécurité Sociale 2024 a créé pour la première fois la possibilité pour le pharmacien de&nbsp;délivrer des médicaments antibiotiques sans ordonnance dans des contextes bien définis. Pour faciliter l’accès aux soins, cette Loi prévoit que le pharmacien puisse délivrer sans ordonnance des antibiotiques dans le cadre de deux infections :&nbsp;
<ul>
 <li>L’angine bactérienne ;</li>
 <li>La cystite simple.&nbsp;</li>
</ul>
Le décret et l’arrêté du 17 juin 2024 viennent préciser les contextes et les antibiotiques que le pharmacien peut délivrer sans ordonnance, après la réalisation d’un Test Rapide d’Orientation Diagnostique (TROD).&nbsp;
Pour chaque pathologie, deux scénarios sont possibles, d’une part le patient se présente à l’officine avec&nbsp;une ordonnance conditionnelle&nbsp;d’antibiotiques, et d’autre part le patient&nbsp;se présente spontanément à l’officine.&nbsp;
Quel que soit le contexte, le pharmacien doit respecter toutes les étapes de&nbsp;la démarche diagnostique, détaillée dans les quatre logigrammes annexés à l’arrêté du 17 juin 2024 :&nbsp;
<figure class="table" style="float:left;width:100%;">
 <table class="ck-table-resized">
 <colgroup>
 <col style="width:100%;">
 </colgroup>
 <tbody>
 <tr>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Vérification des critères d’éligibilité
 ⇩
 Interrogatoire du patient
 ⇩
 Recherche de critères d’exclusion d’urgence
 ⇩
 Recherche d’autres critères d’exclusion
 ⇩
 Mesures des constantes pour rechercher des signes de gravité
 ⇩
 Accord du patient
 ⇩
 Réalisation du TROD
 ⇩
 Interprétation du TROD&nbsp;
 ⇩
 Choix de l’antibiotique adapté
 ⇩
 Délivrance de l’antibiotique et conseils associés
 </td>
 </tr>
 </tbody>
 </table>
</figure>
Lorsque la situation l’exige et à tout moment, le pharmacien peut décider d’orienter le patient vers le médecin.&nbsp;
<h3>Quels sont les antibiotiques que le pharmacien peut délivrer sans ordonnance dans l’angine et la cystite simple ?</h3>
Les antibiotiques que le pharmacien peut délivrer sans ordonnance sont les suivants&nbsp;:&nbsp;
<figure class="table" style="width:100%;">
 <table class="ck-table-resized">
 <colgroup>
 <col style="width:16.42%;">
 <col style="width:16.42%;">
 <col style="width:67.16%;">
 </colgroup>
 <tbody>
 <tr>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;" rowspan="2">
 Cystite simple
 </td>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;" colspan="2">
 Angine
 </td>
 </tr>
 <tr>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Chez l’enfant
 </td>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Chez l’adulte
 </td>
 </tr>
 <tr>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Fosfomycine trométamol
 Pivmecillinam.
 </td>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Amoxicilline
 Cefpodoxime proxétil
 Clarithromycine
 Azithromycine*
 Josamycine**
 </td>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Amoxicilline
 Céfuroxime
 Axétil
 Cefpodoxime 
 Clarithromycine
 Azithromycine*
 Josamycine**
 </td>
 </tr>
 </tbody>
 </table>
</figure>
* cet antibiotique n’est plus recommandé dans la prise en charge de l’angine aiguë chez l’enfant et l’adulte (mise à jour des recommandations de la Haute Autorité de Santé en juillet 2024)
** cet antibiotique n’est plus commercialisé en France.
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/officine/pha-ville-webinaire-trods-decret-04072024" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="mid"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white ">Regarder notre webinaire sur le nouvel arrêté TROD</button></a>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="angine-cystite">L’angine et la cystite simple, deux cas fréquents de prescription d’antibiotiques&nbsp;</h2>
Les maux de gorge sont un motif très fréquent de consultation. Le plus souvent, l’angine est d’origine virale. Les angines bactériennes ne représentent que 25 à 40 % des angines de l’enfant et 10 à 25 % des angines de l’adulte. Le TROD angine permet de vérifier l’origine de l’angine et donc de limiter le recours injustifié aux antibiotiques.&nbsp;
Parallèlement, la cystite simple est une infection fréquente chez les femmes, et elle est presque toujours d’origine bactérienne. La réalisation du TROD cystite n’est possible qu’après vérification des critères d’éligibilité et d’inéligibilité et permet elle aussi de s’assurer d’un bon usage des antibiotiques.&nbsp;
Cette nouvelle compétence octroyée aux pharmaciens va faciliter le parcours des patients. Une seule visite à la pharmacie permet de connaître l’origine des symptômes, de vérifier le caractère bactérien de l’infection et d’obtenir le traitement antibiotique adapté, avec les conseils associés. Pour vous, pharmacien, c’est aussi une reconnaissance de votre rôle en tant que professionnel de santé de premier recours.&nbsp;
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="conditions">Quelles conditions et quelle rémunération pour délivrer des antibiotiques sans ordonnance à l’officine ?</h2>
Pour exercer cette nouvelle compétence, les pharmaciens doivent impérativement être formés, grâce à une formation répondant aux exigences de l’arrêté. Certains pharmaciens sont dispensés de tout ou partie de la formation, s’ils ont déjà suivi une formation pour la réalisation d’un TROD, une formation pour la mise en œuvre des protocoles de coopération en CPTS ou du dispositif Osys.
Une fois formés, ils peuvent prendre en charge la cystite simple et l’angine à l’officine, à condition de répondre au cahier des charges relatif aux conditions techniques pour la réalisation des TROD (annexe V de l’arrêté du 17 juin 2024).&nbsp;
Les modalités de rémunération de ces nouveaux actes ont fait l’objet d’un autre arrêté, également du 17 juin 2024. Cet arrêté fixe les tarifs suivants :&nbsp;
<ul>
 <li>10 € TTC pour la réalisation d’un TROD sans délivrance d’antibiotiques</li>
 <li>10 € TTC pour la réalisation d’un TROD dans le cadre d’une ordonnance conditionnelle ;</li>
 <li>15 € TTC pour la réalisation d’un TROD associée à une délivrance d’antibiotiques.&nbsp;</li>
</ul>
Ces tarifs sont majorés d’un coefficient d’1,05 dans les territoires ultramarins.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="faq">Questions fréquentes :&nbsp;</h2>
<h3>Est-ce que les pharmaciens peuvent donner des antibiotiques ?</h3>
Les pharmaciens ne peuvent pas délivrer d’antibiotiques sans ordonnance, en dehors des deux contextes précisés dans l’arrêté du 17 juin 2024, à savoir la cystite simple et l’angine. Dans tous les autres contextes, il faut une prescription médicale pour obtenir des antibiotiques à l’officine.&nbsp;
<h3>Quels sont les antibiotiques sans ordonnance ?&nbsp;</h3>
Tous les antibiotiques ou presque sont des médicaments listés, c’est-à-dire qu’il faut une prescription médicale pour les obtenir. Toutefois, certaines spécialités non listées, disponibles sans ordonnance, contiennent des principes actifs antibiotiques à faible dose, notamment des spécialités à usage topique (crèmes).&nbsp;
<h3>Quelle formation faut-il réaliser pour pouvoir délivrer les antibiotiques à l'officine ?&nbsp;</h3>
Pour délivrer sans ordonnance des antibiotiques, le pharmacien doit être formé. Pour celles et ceux qui n’ont pas déjà été formés dans le cadre des protocoles de coopération CPTS ou du dispositif Osys, ils doivent suivre une formation répondant aux critères de l’arrêté du 17 juin 2024.
Santé Académie vous propose une <a target="_blank" href="https://www.santeacademie.com/formation/officine/antibiotique">formation TROD angine et cystite</a> pour répondre à vos besoins.
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<h3>Quels sont les médicaments qu’un pharmacien peut prescrire ?&nbsp;</h3>
Le pharmacien ne peut pas prescrire d’antibiotiques au sens strict. Dans l’arrêté du 17 juin 2024, le pharmacien se voit octroyer la possibilité de délivrer sans ordonnance des antibiotiques dans la cystite simple et l’angine. Le pharmacien ne peut à ce jour prescrire qu’un seul type de médicament, les vaccins, dans le cadre de ses compétences vaccinales, définies dans le décret et l’arrêté du 8 août 2023.&nbsp;
&nbsp;
Sources :&nbsp;
LOI n° 2023-1250 du 26 décembre 2023 de financement de la sécurité sociale pour 2024 (1) Legifrance. JORF n°0299 du 27 décembre 2023.&nbsp;<a target="_blank" href="https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048668665">https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048668665</a>&nbsp;
Arrêté du 17 juin 2024 fixant les modalités de délivrance de médicaments sans ordonnance après la réalisation d'un test rapide d'orientation diagnostique, les modalités de formation spécifique des pharmaciens d'officine en la matière et précisant les conditions de recours à une ordonnance de dispensation conditionnelle. Legifrance.&nbsp;<a target="_blank" href="https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049734400">https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049734400</a>
Arrêté du 17 juin 2024 relatif à la tarification des prestations effectuées par les pharmaciens mentionnée au 16° de l'article L. 162-16-1 du code de la sécurité sociale conformément à l'article 52 loi n° 2023-1250 de la loi du 26 décembre 2023 de financement de la sécurité sociale pour 2024. Legifrance.&nbsp;<a target="_blank" href="https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049734339">https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049734339</a>

Le décret et l’arrêté du 17 juin 2024 marquent un tournant pour l’exercice officinal. La délivrance d’antibiotiques sans ordonnance dans la prise en charge de la cystite simple et de l’angine - jusque-là réservée aux protocoles nationaux de coopération et au dispositif Osys - passe dans le droit commun. Une fois formés, vous pourrez désormais délivrer des antibiotiques aux patients après la réalisation d’un TROD.

Depuis le 17 juin 2024, une fois formés, vous pouvez délivrer des antibiotiques aux patients après la réalisation d’un TROD.

TROD Cystite & Angine, délivrance d'antibiotiques à l'officine | Santé Académie

Délivrance antibiotiques à l'officine

Cystite et angine : les pharmaciens peuvent délivrer des antibiotiques sans ordonnance !

Que ce soit en consultation de neurologie, où bien souvent les accidents surviennent de manière brutale, ou en consultation de cancérologie, où le diagnostic intervient après des examens poussés, le moment de l’annonce du diagnostic et du pronostic est clé pour le patient. Il est très souvent d’ailleurs&nbsp;“le moment même où le patient devient malade”. Et il en va de la responsabilité du soignant, médical comme paramédical, de prendre le temps, d’accompagner et d’écouter, permettant ainsi l’instauration d’une relation de confiance et le début d’une relation thérapeutique efficace.&nbsp;
Nous avons donné la parole au Dr Sophie Crozier Mortreux, neurologue PH à la Pitié-Salpêtrière, membre du Comité Consultatif national d’éthique (CCNE) et Judith Arnoult, IDE en cancérologie et soins palliatifs, formatrice en éthique médicale. Elles reviennent sur le rôle indispensable que joue ce moment dans la relation soignant-soigné et sur les bonnes pratiques à respecter pour faire de cette annonce un moment clé de la bientraitance : TEMPORALITÉ, LOYAUTÉ, ÉCOUTE, TRAÇABILITÉ.&nbsp;
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/cadre-de-sante/Extrait-etab-bientraitance" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="top"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white ">Regarder gratuitement un extrait de la formation Bientraitance</button></a>
<h2>À quoi correspond ce moment d’annonce du diagnostic ? Quel rôle jouent les soignants dans ce moment décisif pour le patient ?&nbsp;</h2>
Dr Sophie Crozier&nbsp;: Il est important de rappeler déjà que selon le champ des pathologies, des spécialités, l’annonce du diagnostic va être très différente. Par exemple, en neurologie, nous sommes dans des pathologies dites “aiguës”, qui surviennent brutalement. Dans le champ de la cancérologie, le diagnostic est annoncé au contraire après des examens. La temporalité et la chronologie sont donc très différentes.&nbsp;
Jusqu’au moment où les mots ne sont pas posés, on est encore, en tant que patient, dans une forme d’incertitude. Le diagnostic, l’annonce, pose le moment de l’entrée de la maladie, et est donc, à ce titre, très important. C’est un moment clé car on bascule dans une situation : à partir du moment où le patient a des symptômes, leur ressenti se modifie mais ce n’est vraiment qu’au moment où le soignant pose le diagnostic (que ce soit devant les patients ou les proches) que le patient prend conscience, est informé de la situation.&nbsp;
A l’annonce du DIAGNOSTIC succède l’annonce du PRONOSTIC. C’est vraiment cette annonce de pronostic qui est le plus difficile pour les médecins, et pour laquelle il y a énormément d’attentes du patient. Il est fondamental de bien distinguer ces deux moments qui, selon les pathologies, ne sont d’ailleurs pas dans la même temporalité.&nbsp;
Dans ce moment décisif dans la relation patient-médecin, la véritable question est de savoir quelle est l’attente du patient par rapport aux informations de pronostic. Dans le champ du cancer par exemple, très étudié, la question du pronostic est abordée :&nbsp;annoncer un mauvais pronostic c’est annoncer ce qu’on ne veut pas dire à quelqu’un qui ne veut pas l’entendre.
Pour le soignant, en fonction du type de pathologies, il peut aussi y avoir une grande part d’incertitude, et c’est très important de pouvoir l’exprimer. Car le pronostic, par essence, relève de l’ordre de la prophétie. Cette incertitude doit être exprimée par le soignant et est aussi un espace d’espoir pour le patient. Ce sujet est très complexe : “est ce qu’il faut toujours dire la vérité ?” ; “c’est quoi finalement la vérité ?”. Il faut distinguer ce que le patient peut entendre, est en capacité d’entendre réellement.&nbsp;
Dans la façon de procéder des médecins, il y a plusieurs étapes : il faut d’abord partir des questions du patient par rapport au diagnostic, mais aussi du pronostic ; vient ensuite le temps de l’acceptation de la maladie, de l’accompagnement psychologique du patient qui doit être anticipé.&nbsp;
Ce moment est enfin essentiel dans la relation thérapeutique du patient : si l’annonce est mal faite ou négligée, l’alliance thérapeutique peut ne pas du tout se faire.&nbsp;
Judith Arnoult&nbsp;: Le moment de l’annonce du diagnostic peut être caractérisé comme le moment de la fondation. C’est le moment où se noue la relation de confiance.&nbsp;
Pour les paramédicaux, ce moment est un peu différent, quoi qu’aussi important. Il arrive que le personnel paramédical soit présent au moment de l’annonce du diagnostic et du pronostic, en qualité d’écoutant actif à côté du médecin, mais ce n’est pas toujours le cas. Si le paramédical est présent, c’est une formidable opportunité : il connaît les mots du médecin, il a pu voir la réaction du patient (corporelle, verbale). Le paramédical intervient après : il va poser des mots sur ce qui a été entendu, il va questionner et accompagner le patient : qu’avez-vous entendu ? Qu'est-ce que vous en avez retenu ? Qu'est-ce que vous avez compris ? Parfois, le patient va employer des mots qui sont très différents de ceux utilisés par le médecin.&nbsp;
Prenons un exemple concret en cancérologie : pour un patient, le terme chimiothérapie ne veut rien dire et fait peur. La chimio c’est une perfusion. Il faut montrer concrètement ce que c’est, ce que ça implique pour le patient. Il est fondamental de mettre du concret, du quotidien.
Dr Sophie Crozier :&nbsp;Dans un service, notamment sur des pathologies aiguës, il me semble indispensable de faire participer les paramédicaux, car cela permet d’accompagner les annonces. Ce sont eux les plus proches du patient par la suite. Donc c’est auprès d’eux que les questions émergent. Dans toute l’information que l’on donne, seulement 10% est retenue. Le paramédical est donc là pour compléter, revenir sur certains points. Ces échanges sont toujours riches et permettent aussi au personnel paramédical de faire des retours aux médecins sur la façon dont ils ont perçu les choses, sur les réactions qu’ils ont observées chez le patient ou la famille.
Judith Arnoult&nbsp;: Si la consultation d’annonce se passe bien, tout le monde est gagnant : le patient, la famille, le personnel médical et paramédical, car une vraie cohésion se noue.&nbsp;C’est un véritable gain de bientraitance, de confiance pour avoir une alliance thérapeutique différente. Parfois, cette consultation d’annonce passe à la trappe, faute de temps. Or il est important de ne pas la négliger car elle fait, au contraire, gagner un temps fou. C’est un formidable effet boule de neige : le patient est informé, l’équipe s’est transmis l’information, les collègues savent précisément ce qui a été dit et prescrit.&nbsp;Sur le long terme, ce moment est décisif !
<h2>Cette consultation d’annonce a-t-elle évolué dans le temps ? Y a-t-il des éléments auxquels les soignants font désormais plus attention ?</h2>
Dr Sophie Crozier :&nbsp;Les choses ont beaucoup progressé. Avant la loi du 4 mars 2022, c’était quelque chose de finalement peu considéré par les médecins : il n’était pas évident qu’il fallait annoncer le diagnostic, donner des éléments concrets médicaux aux patients. Le parcours des années sida a déjà commencé à faire évoluer les mentalités : on a assisté à un mouvement majeur du droit des malades pour qu’ils puissent se réapproprier leur maladie. La loi de 2022 a fait évoluer les choses positivement. On est même arrivé au concept de “patient-partenaire” : c’est fort et sans commune mesure avec avant !
Cependant, la question des difficultés rencontrées dans le monde de la santé (contraintes de temps et de personnel) demeure un risque important. Ce moment d’annonce peut être considéré comme moins important que d’aller poser une perfusion pour un traitement majeur, ou aller opérer. Assister aux annonces de diagnostic n’est pas toujours facile dans l’organisation du temps soignant.&nbsp;
Il est donc essentiel qu’il y ait une reconnaissance de ces moments comme quelque chose d’aussi important que les gestes techniques ! C’est aussi important car l’alliance thérapeutique en découle !
Judith Arnoult&nbsp;: Je dis souvent&nbsp;“c’est formidable, le patient a gagné en autonomie” au fur et à mesure des années. Il faut cependant faire attention à ce que cela reste un gain et non que ça conduise à la solitude. Les soignants doivent garder en tête que seule une infime partie de ce qui a été dit a vraiment été entendue. La répétition fait partie intégrante du processus.&nbsp;
Dr Sophie Crozier :&nbsp;Ce qui a aussi évolué dans l’information qu’on donne aux patients, c’est qu’on s’est mis à faire des formulaires d’informations pour tout. C’est quelque chose d’à la fois positif - on donne de l’information - mais aussi de négatif - on “balance” le formulaire sans prendre le temps d’expliquer. Il faut faire extrêmement attention à ça : ne pas laisser le patient se débrouiller lui-même, car des choses pourraient être mal comprises.
<h2>Comment faire en sorte d’appréhender ce moment avec bientraitance ? Quels sont les principaux piliers pour réussir son annonce de diagnostic ?&nbsp;</h2>
Judith Arnoult&nbsp;: À mon sens, le principal pilier est celui de la&nbsp;TEMPORALITÉ. Ce pilier n’est valable que si l’on est profondément à l’écoute, car on va alors savoir la temporalité à donner vis-à-vis du patient. Et la temporalité est clé quand on parle de bientraitance : si on est en écoute active, alors nous pouvons proposer une temporalité au plus proche de ce que chacun demande. C’est un vrai objectif, qui suit à la fois les contraintes de la maladie,&nbsp;du service et des personnes en face de nous : les patients.
Dr Sophie Crozier :&nbsp;Il me semble important de rappeler deux choses. Quand on parle d’aspect éthique, on a aussi des repères législatifs. La loi sur l’information est claire : il nous faut donner une “information claire, loyale et appropriée”. Ces 3 mots sont très bien choisis. Claire et appropriée : utiliser des mots compris par la personne à un moment donné - on en revient au concept de temporalité abordé par Judith. Mais l’élément le plus important est la notion de&nbsp;LOYAUTÉ. Cela revient à savoir si on doit dire la vérité ou pas. Par rapport aux informations que je vais transmettre, vais-je être loyal envers le patient ? Faut-il tout dire ou s’adapter à ce que la personne peut/veut entendre ?&nbsp;
Enfin, l’un des piliers majeurs de la bientraitance est&nbsp;l’ÉCOUTE. Quand on utilise le mot “annonce du diagnostic”, on part du principe que le médecin parle. Mais il faut rester dans l’échange, l’écoute active. Comment parler de ça auprès du patient ? Qu’est-ce qu’il attend vraiment ? Qu’est-ce qu’il veut vraiment savoir ?
Judith Arnoult&nbsp;: Un autre pilier fondamental est celui de la&nbsp;TRAÇABILITÉ. C’est très important de pouvoir transmettre les informations dans les équipes, pour s’adapter aux soins du patient. Cela renforce la confiance. On est exactement dans la bientraitance ici : l’équipe parle entre elle, a compris l’attente et y répond.&nbsp;
Dr Sophie Crozier :&nbsp;Enfin, le lieu a toute son importance. Un espace d’accompagnement dédié, au calme, change tout. Depuis une vingtaine d’années, on fait beaucoup plus attention à ce point, alors qu’avant cela pouvait être fait aux urgences, dans un couloir.
<h2>La bientraitance passe-t-elle aussi par les relations entre les soignants ?&nbsp;</h2>
Judith Arnoult&nbsp;: La bientraitance, ce n’est pas seulement être un gentil soignant envers le patient, adopter une relation polie et professionnelle.&nbsp;C’est essayer de trouver comment individualiser le soins, comment répondre réellement aux besoins. Et ce n’est pas quelque chose qui se fait seul !&nbsp;La limite de la bientraitance est très rapide si on est dans une hyper individualisation. On ne dit pas “mon patient” mais “celui du service”. Quelque chose finalement de très bien traitant, c’est être en mesure de dire au patient :&nbsp;“non, je ne suis pas là demain, mais il y aura quelqu’un qui va faire encore mieux que moi”.&nbsp;
Le patient a affaire à un truc énorme qu’est l’hôpital (odeurs, bruits…) et c’est l’équipe toute entière qui doit travailler à ce que le patient ait l’impression que le soin est réellement le sien. La bientraitance, c’est une culture : je peux faire plein de choses, mais aussi et surtout parce qu’il y a mes collègues qui ont les mêmes volontés.&nbsp;Il faut que la bientraitance soit aussi importante pour mon collègue que pour moi.&nbsp;La question managériale est donc clé !
<h2>Les soignants sont-ils formés spécifiquement à ce moment de l’annonce du diagnostic/pronostic ? Comment peuvent-ils progresser en continu pour tendre vers davantage de bientraitance ?&nbsp;</h2>
Dr Sophie Crozier :&nbsp;La formation initiale est essentielle car elle montre l’importance qu’on accorde à cet aspect du soin. Jusqu’il y a peu de temps, ce n’était pas forcément le cas : il y avait peu d’enseignement autour de l’éthique et de la bientraitance. Mais même si ça parait évident, s’il y a une formation initiale,&nbsp;c’est par ailleurs quelque chose qui doit être des injections régulières, au sein des services et entre les équipes. Ce sont des moments hyper importants pour renforcer le lien entre équipe médicale et paramédicale. Cela nécessite évidemment une formation continue.&nbsp;
Judith Arnoult&nbsp;: Du côté des infirmiers, le rôle n’est pas le même et on peut vite tomber dans l’écueil :&nbsp;“ce n’est pas mon rôle ce moment d’annonce, c’est celui du médecin”. C’est souvent le cas pour les étudiants des IFSI. C’est l’un des premiers apprentissages qu’il faut avoir : nous ne sommes pas médecins, il y a des choses qu’on ne sait/ne peut pas dire, mais comment on fait pour recevoir les informations et accompagner le patient ? Il ne faut surtout pas faire un refus d’obstacle.&nbsp;
Et cet aspect n’existe pas dans la formation : cela vient plus tard, sur le terrain. C’est important que la formation continue intègre la notion de “retour des patients”. Il faut écouter les attentes du patient, essayer d’avoir de l’empathie et d’aller chercher ce que l’autre peut ressentir.
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Le moment de l’annonce du diagnostic et du pronostic est clé pour le patient. Il est très souvent d’ailleurs “le moment même où le patient devient malade”. Il en va de la responsabilité du soignant, médical comme paramédical, de prendre le temps, d’accompagner et d’écouter, permettant ainsi l’instauration d’une relation de confiance et le début d’une thérapeutique efficace.

L’annonce du diagnostic et du pronostic est clé pour le patient. Le soignant doit  accompagner, écouter, pour une relation thérapeutique efficace.

Annonce du diagnostic : entre éthique et bientraitance | Santé Académie

L’annonce du diagnostic au patient

L’annonce du diagnostic au patient : entre éthique et bientraitance, un moment clé pour le soignant

Nous avons vu, dans notre premier article dédié à la pénurie de médecins spécialisés en France, que le délai d’attente pour obtenir un rendez-vous chez le gynécologue était de&nbsp;60 jours.&nbsp;Pour la journée internationale des droits de la femme, le 8 mars dernier, Jean-Philippe Tanguy s’est insurgé du fait qu’un tiers des départements français manquerait de gynécologues. Des chiffres affolants qui, heureusement, ne sont pas tout à fait exacts. En effet, on comptait en France en 2007, 1945 gynécologues alors qu’en 2023, on compte seulement 816 gynécologues en exercice pour 30 millions de femmes, dont “seuls” 11 départements qui en sont dépourvus.
Le 9 mai 2024, le sénateur Jean-François Langeot attire l’attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention sur la situation de la gynécologie médicale : “Le comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM) demande que la gynécologie médicale soit accessible à chaque femme et que des mesures efficaces soient prises en termes de postes d'internes ouverts pour la formation de nouveaux gynécologues.”
Nous sommes allés à la rencontre du Docteur Virginie Tesnières qui a commencé sa carrière à l'hôpital et qui, depuis 14 ans, travaille exclusivement en cabinet. Son activité qui était initialement mixte est devenu une activité exclusivement de ville et cela pour deux raisons : la difficulté à se faire une place à l'hôpital lorsque l’on n’y vient qu’une fois par semaine et la seconde est la croissance de l’activité de son cabinet notamment à cause de la pénurie de médecins de ville.
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/webinaire-gynecologie-contraception" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="top"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white ">Regarder le Webinaire "1ère contraception : guide pour les médecins généralistes"</button></a>
<h2>Quel impact a la pénurie de gynécologues sur la qualité des soins reçus par les femmes, notamment en matière de suivi gynécologique régulier ?&nbsp;</h2>
On peut distinguer trois groupes de femmes en ce qui concerne le suivi gynécologique :
<ol>
 <li>Les femmes déjà suivies par un gynécologue en activité : pour elles, l'impact est limité, bien que les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous s'allongent en raison de l'augmentation constante du nombre de patientes.</li>
 <li>Les jeunes femmes débutant leur suivi gynécologique : ce groupe est le plus touché par la pénurie de gynécologues. Elles doivent investir du temps et des efforts pour trouver un professionnel, et beaucoup n'ont pas de suivi régulier. Souvent, elles alternent entre différents médecins ou se tournent vers le planning familial, voire renoncent complètement à tout suivi gynécologique.</li>
 <li>Les femmes dont le gynécologue est parti à la retraite : Ce groupe est également en difficulté car il y a actuellement plus de gynécologues partant à la retraite que de nouveaux s'installant. Ces patientes se retrouvent sans gynécologue et doivent, comme les jeunes femmes mentionnées précédemment, recommencer leur recherche, ce qui les amène à espacer leurs rendez-vous ou à y renoncer complètement.</li>
</ol>
<h2>Quels changements structurels ou institutionnels seraient nécessaires pour assurer une meilleure couverture gynécologique sur le territoire national ?</h2>
<h3>Doubler le nombre de places en internat de gynécologie</h3>
Il est primordial&nbsp;d'augmenter le nombre de places en internat de gynécologie mais selon moi, ce n'est pas là que réside la source du problème : La pénurie de gynécologues se manifeste en ville ainsi qu'à l'hôpital, malgré le nombre croissant de nouveaux professionnels sur le marché.
On observe un changement de mentalité chez les jeunes actifs : ils refusent de travailler les mêmes heures extensives que leurs prédécesseurs, préférant privilégier un bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Ce changement de paradigme est compréhensible étant donné la pénibilité de nos métiers. De nos jours,&nbsp;il faut donc former deux gynécologues pour compenser le départ d'un seul.
<h3>Diminuer les charges pour aider les jeunes gynécologues à s’installer en ville</h3>
Pour inciter les jeunes médecins à s’installer, il faut absolument&nbsp;diminuer les charges qui pèsent sur la médecine libérale. Il y a beaucoup de jeunes qui sont dissuadés dans leur installation, outre les horaires, par les charges lourdes. Il faut également favoriser la repopulation des zones désertées par les gynécologues. Les charges pourraient être encore plus basses dans les zones dépeuplées de médecins.&nbsp;Le versant financier est donc indispensable.&nbsp;
<h3>Augmenter le nombre de généralistes et former les volontaires à la gynécologie</h3>
Les médecins généralistes ne disposent pas tous des ressources nécessaires en termes de temps, de connaissances et de matériel pour assurer le suivi gynécologique de leurs patientes.&nbsp;Pour cela, il faut dans un premier temps être volontaire et intéressé par la gynécologie puis dans un second temps, se former en dans cette spécialité, ce qui implique de se rajouter une activité supplémentaire dans une spécialité qui est déjà en carence de professionnels.&nbsp;
La consultation gynécologique va nécessiter que les médecins prennent plus de temps qu’une consultation normale. Cela va prendre du temps pour les former et du temps également sur leur consultation. Former les généralistes ? C’est une très bonne idée mais de la même façon que les gynécologues, il va falloir augmenter le nombre de généralistes.&nbsp;
<h3>Former les sage-femmes&nbsp;</h3>
Les sage-femmes sont très compétentes pour assurer un suivi gynécologique de routine et gèrent d'ailleurs de nombreux suivis. Cependant, en cas de pathologies, elles ne disposent pas de la formation nécessaire pour intervenir.
<h2>Comment expliquer les distinctions entre la gynécologie obstétrique et la gynécologie médicale ?</h2>
La séparation entre la gynécologie médicale et la gynécologie obstétrique s'est produite bien après que j'ai choisi ma spécialité, c'est pourquoi je ne fais pas de distinction entre mes patientes. Aujourd'hui, il est vrai qu'une différenciation existe : les internes spécialisés en obstétrique resteront travailler dans les hôpitaux ou les cliniques, tandis que ceux formés en gynécologie médicale s'installeront en ville.&nbsp;
Je suis préoccupée par le sort des patientes consultant en ville pour des problèmes chirurgicaux ou obstétricaux, qui se retrouveront face à des médecins non formés pour ces spécificités. La gynécologie est une discipline mixte et intriquée. Dans le contexte de la pénurie, cela implique que les patientes doivent être suivies non pas par un seul gynécologue, mais par deux.
<h2>Comment les médecins généralistes participent-ils à la prise en charge gynécologique en France ? Comment la collaboration entre gynécologues et médecins généralistes pourrait-elle être améliorée pour mieux répondre aux besoins des patientes ?</h2>
Certains généralistes assurent le suivi gynécologique de leur patient ou pratique des IVG médicamenteuses dans leur cabinet et cela, car ils ont suivi des formations complémentaires. Mais c’est finalement peu fréquent souvent par manque de temps, manque d’envie ou à cause de trop nombreux patients lourds à devoir gérer.&nbsp;
Cette ouverture au suivi gynécologique des médecins généralistes est bénéfique pour nous gynécologues. Il existe aujourd’hui de nombreux outils comme les messageries sécurisées, les webinaires, les rencontres, les formations pour faciliter l’accès à la gynécologie aux médecins généralistes. S’ils veulent se former sur une spécialité dont ils n’ont pas la formation initiale, ils peuvent s’en donner les moyens. L’idée est d'être présent si il n’y a pas de gynécologues aux alentours et d’orienter le mieux possible les patients.&nbsp;
<h2>Pensez-vous que les médecins généralistes soient suffisamment formés sur les sujets de gynécologie tout au long du parcours de soins des patientes ?&nbsp;</h2>
S’ils n’ont pas eu accès à une formation complémentaire, ils ne le sont effectivement pas. Ce qui serait déjà efficient pour nous, c’est que les médecins généralistes soient capables d’identifier ce qui est “normal” et ce qui ne l’est pas pour pouvoir orienter sans forcément comprendre. Se former, c’est bien, mais le plus important, c’est la pratique : si ces généralistes ne côtoient pas de femmes leur faisant confiance pour les prendre en charge, la formation théorique s’avère peu utile.
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/webinaire-gynecologie-contraception" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white ">Regarder le Webinaire "1ère contraception : guide pour les médecins généralistes"</button></a>

Le délai d'attente pour un rendez-vous chez le gynécologue est de 60 jours. Interview du Docteur Virginie Tesnières qui a commencé sa carrière à l'hôpital et qui, depuis 14 ans, travaille exclusivement en cabinet.

L'attente pour un rendez-vous chez le gynécologue est de 60 jours. Interview du Dr. Tesnières qui a commencé sa carrière à l'hôpital et qui, depuis 14 ans, travaille exclusivement en cabinet.

Pénurie de gynécologues : Interview du Dr Virginie Tesnières | Santé Académie

Pénurie de gynécologues

Pénurie de gynécologues : Interview du Dr Virginie Tesnières

Nous avons vu, dans notre premier article dédié à la pénurie de médecins spécialisés en France, que le délai d’attente pour obtenir un rendez-vous chez le pédiatre était de&nbsp;43 jours. En 2022, face à la pandémie hivernale, 10 000 soignants issus du monde de la pédiatrie écrivaient une tribune directement à l’attention du président de la République sur la situation précaire de la pédiatrie, sur les risques et surtout les pertes de chances encourues par les enfants. Cette tribune avait eu pour effet direct la convocation en urgence d’Assises de la pédiatrie et de la santé, assises qui prévoyaient des mesures pour le printemps 2023.
En mars 2023, 6 objectifs étaient dévoilés :
<ul>
 <li>Garantir à tous les enfants un parcours de santé de qualité et sans rupture</li>
 <li>Améliorer le parcours en santé des enfants aux besoins particuliers</li>
 <li>Relever le défi de la santé mentale des enfants</li>
 <li>Mieux prévenir, pour améliorer la santé globale des enfants</li>
 <li>Renforcer la formation des professionnels et faire évoluer les métiers de la santé de l’enfant&nbsp;</li>
 <li>Améliorer les connaissances et les pratiques en santé de l’enfant par la recherche, et favoriser les pratiques innovantes</li>
</ul>
Ce n’est que plus d’un an après, le 24 mai 2024, que les conclusions de ces Assises sont dévoilées.&nbsp;
<h2>Une formation initiale sur les questions pédiatriques réduite pour les&nbsp;médecins généralistes&nbsp;</h2>
Si déjà 85% des consultations pédiatriques se font chez le médecin généraliste, la hausse constante des délais d’attente chez le pédiatre vont rendre cela quasiment systématique. Le problème ? La réforme de la formation de ces médecins généralistes sur la santé des enfants est contestée. En effet, ils ont vu leur internat passer de 3 ans à 4 ans, mais la brochure de la formation a été revue et la formation sur la santé de l’enfant y prend moins de place. Si les internes avaient avant l’obligation de faire un stage de 6 mois en santé de l’enfant, celui-ci est désormais réduit à 3 mois.
Une tribune sortie dans le journal Libération il y a quelques mois, signée par un collectif de représentants de pédiatres hospitaliers, libéraux, associations de parents, mais aussi de médecins généralistes, demande le maintien de ce stage obligatoire à 6 mois. Une tribune qui, loin de contester la place prépondérante du médecin généraliste, indique que l’enfant n’est pas un adulte miniature, et qu’il est indispensable que le médecin généraliste soit capable de repérer les troubles du neurodéveloppement et les maladies chroniques de l’enfant.
Dans tous les cas, que la formation initiale des médecins généralistes reste à 6 mois ou passe à 3 mois, il est primordial que les médecins se forment en continu sur ces sujets, sur lesquels ils seront de plus en plus amenés à intervenir. C’est dans cette optique que l’agence nationale du DPC indique que le “suivi préventif des enfants par les vingt examens médicaux obligatoires au cours des dix-huit première années” est&nbsp;une des dix orientations prioritaires dans la formation continue des médecins généralistes pour 2023-2025.&nbsp;&nbsp;
<h2>Une hausse de la mortalité infantile inquiétante.</h2>
En dix ans, les morts de nourrissons de moins de 1 an augmentent au rythme de 0,04 mort pour 1000 naissances vivantes par an. Les causes ne sont pas identifiées. La France, à la 25ème place en Europe (3,8 morts pour 1000 naissances), est classée bien après la Suède, la Finlande ou la Norvège (2,1). Elle était encore à la 6ème place en 1989. Sur le nombre de ces décès en France, 1200 décès sont considérés comme évitables.
Nous sommes&nbsp;allés à la rencontre du&nbsp;Docteur Winter, médecin généraliste exerçant aux urgences pédiatriques, afin qu’il nous apporte un regard transverse sur cette question.
<h3>Une tribune signée par de nombreux soignants a été récemment publiée dans le journal Le Monde afin d’alerter sur l'absence de politique gouvernementale sur la santé de l’enfant, quelles sont pour vous les sources du problème ?</h3>
Pour moi, la racine du mal, c’est que la pédiatrie est l’un des parents pauvres de la médecine au même titre que la psychiatrie. Les moyens investis dans ces spécialités, qu’ils soient humains ou financiers, ne sont pas à la hauteur de l’enjeu.
Depuis plusieurs années, les pédiatres interpellent sur le manque de moyens en effectif et en lit. Pourtant, chaque hiver, on frôle la catastrophe. Nous n’avons pas assez de lits, pas assez de personnels, pas assez de services (réanimation néonatale, pédiatrie néonatale) et cela pour plusieurs raisons.&nbsp;&nbsp;
La première raison, c’est le manque d’attractivité de la pédiatrie. Cette spécialité regroupe plusieurs sous-spécialités (gastro-pédiatre, pneumo-pédiatre, endocrino-pédiatre) qui sont, chez les adultes, des spécialités à part entière. Ce qui implique de reproduire en microcosme les divisions que l’on retrouve chez les adultes et de créer des promos assez large pour pouvoir fournir des médecins dans toutes ces sous-spécialités.&nbsp;
Elle est aussi une des spécialités les moins bien payées. Il est primordial de penser à une revalorisation des salaires que se soit pour les médecins ou les paramédicaux. De moins en moins d'infirmières et de puéricultrices s’engagent au sein de l'hôpital public. L’état doit reconsidérer leurs conditions de travail et valoriser leurs actes afin de créer un choc d’attractivité. C’est un cercle vicieux : il y a moins de personnel, donc plus de charge de travail, ce qui entraîne des conditions de travail plus difficiles, etc.&nbsp;
La deuxième raison, c’est la crise de la médecine générale. Le médecin généraliste est souvent le premier médecin de l’enfant. Si vous avez une crise de la médecine générale, vous aurez par ricochet une crise de la prise en charge pédiatrique. En effet, un médecin généraliste, bien formé, est tout à fait capable de prendre en charge un enfant, sauf complication particulière qui nécessite de voir un spécialiste.
La troisième raison est l’inexistence de la prévention et de l’éducation à destination des parents. Où sont les campagnes d’éducation simples et faciles d’accès afin de reconnaître les signes d’urgence et ceux qui ne le sont pas ? Faire une campagne nationale sur le fait que la fièvre n’est pas un signe d’urgence vitale permettrait de réduire de 30% les entrées aux urgences pédiatriques.&nbsp;&nbsp;
Malheureusement, et comme bon nombre de mes confrères, je n’attends plus rien des Assises de la pédiatrie.&nbsp;Le problème est franco-français : beaucoup de réunions et de rapports. Il faut aujourd’hui les mettre en place et les concrétiser.&nbsp;
<h3>Comment le manque de pédiatres de ville et de médecins généralistes affecte-t-il votre charge de travail et quelles sont les conséquences directes sur la santé des enfants en France&nbsp;?&nbsp;</h3>
L’existence de difficultés au sein des urgences, qu'elles soient adultes ou pédiatriques, est le premier signe d’alarme d’un dysfonctionnement de la médecine de ville, en soin primaire. Si les soins primaires vont mal, les patients ont tendance à se replier sur les urgences. C’est donc le manque de médecins généralistes et de pédiatres de ville pouvant répondre à l’importance de la demande de soins pédiatriques qui impacte notre charge de travail.&nbsp;
L’offre de soins pédiatriques diminue, sachant qu’elle a cette particularité de demander des consultations plus longues. On manque de médecins mais surtout de temps : il&nbsp; devrait y avoir plus de temps de parole pour écouter les parents, leurs demandes et les accompagner.&nbsp;
<h3>Comment collaborez-vous avec les médecins généralistes dans la gestion des soins pédiatriques ?&nbsp;</h3>
On devrait insister sur le sujet de la coopération. Le problème est la communication difficile entre l'hôpital et la ville. Il faut créer des liens entre les CPTS et les hôpitaux de chaque région en mettant en place des actions communes, une ligne d’appel pour que les médecins généralistes puissent, dans les cas difficiles, communiquer directement avec un pédiatre. Ce sont des choses qui existent, mais il faut qu’elles soient améliorées et surtout généralisées.&nbsp;
Il n’y aura jamais assez de pédiatres pour couvrir tous les besoins en France. Il faut arrêter d'être dogmatique et corporatiste et se dire que le médecin généraliste, bien formé, est capable de prendre en charge la santé de l’enfant.&nbsp;
<h3>Le stage obligatoire en pédiatrie pour les internes de médecine générale est passé de 6 mois à 3 mois. Que pensez-vous de cette évolution ? Quelles sont pour vous les mesures que doivent prendre les médecins généralistes pour rester à jour de ces questions ?</h3>
C’est dommage de voir deux camps se diviser avec d’un côté des médecins généralistes, et de l’autre des pédiatres.
D’un côté, un médecin généraliste bien formé est évidemment capable d’initier par la suite un internat sur des sujets de pédiatrie. De l’autre côté, un interne en médecine générale a besoin de voir ce qui se passe au sein du milieu hospitalier, de faire des urgences pour appréhender comment gérer ses patients et apprendre à déléguer.&nbsp;
Certains médecins généralistes doivent prendre leurs responsabilités pour se former correctement à la pédiatrie et savoir coller aux recommandations actuelles. Il faut développer les formations médicales continues de qualité permettant à tout le monde de travailler avec des bases communes. Et avec cela, il est primordial de mettre en place des contrôles de compétences et des réactualisations pour les médecins de ville.&nbsp;
Il y a des médecins généralistes qui orientent leur patientèle car ils choisissent de faire seulement de la gériatrie ou de la gynécologie par exemple. Cela est tout à fait légitime. Un médecin généraliste peut être le soin de premier recours de n’importe quelle spécialité : la preuve, on retrouve des médecins généralistes dans tous les services hospitaliers de spécialités. Je suis en service de pédiatrie mais j’ai des collègues en cardiologie, d’autres en pneumologie.&nbsp;Nous ne sommes pas plus mauvais que les autres, nous sommes aussi une spécialité à part entière mais qui a cette particularité de pouvoir se former à d'autres activités lorsqu'on le souhaite et cela nous donne toute légitimité.
<h3>Quels sont pour vous les 3 sujets qu’un généraliste doit maîtriser dans le secteur de la pédiatrie ?</h3>
Le médecin généraliste doit maîtriser les points d’étape du développement psychomoteur de l’enfant, tirer la sonnette d’alarme lorsque cela ne va pas, trier les situations d’urgence de l’enfance et gérer les situations sociales qui s’y rattachent.&nbsp;
La pédopsychiatrie en France est une catastrophe totale. On laisse des enfants mourir psychologiquement. Les attentes sur les CMP sont parfois supérieures à un an. Il n’existe pas assez de psychologues, on manque de pédo-psychiatres. Si vous voulez juger de la qualité d’une nation ou d’un pays, je pense qu’il faut la mesurer à la qualité de ses soins pour les gens atteints de problèmes psychiatriques que ce soit pour les enfants ou pour les adultes. L’état de santé défini par l’OMS n’est pas que physique mais aussi mental.
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/webinaire-livret-tnd-pediatrie" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white ">Regarder le Webinaire sur le nouveau guide TND en pédiatrie</button></a>
Pour lire le dossier de presse des Assises de la Pédiatrie :&nbsp;lire le dossier de presse des Assises de la Pédiatrie

En 2022, face à la pandémie hivernale, 10 000 soignants issus du monde de la pédiatrie écrivaient une tribune directement à l’attention du président de la République sur la situation précaire de la pédiatrie. Quelle est la situation en 2024 ?

En 2022, 10 000 soignants du monde de la pédiatrie écrivaient une tribune  sur la situation précaire de la pédiatrie. Quelle est la situation en 2024 ?

Pénurie de pédiatres : interview du docteur Winter | Santé Académie

La pénurie de pédiatres

Pénurie de pédiatres : Interview du Dr Nicolas Winter

Les pharmaciens vaccinent depuis quelques années déjà contre la grippe saisonnière et la Covid-19. Depuis le décret du 8 août 2023, ils peuvent également prescrire et administrer tous les vaccins du calendrier vaccinal aux sujets de 11 ans et plus, sauf les vaccins vivants atténués chez les sujets immunodéprimés. Faisons le point sur la facturation de l’acte vaccinal, avec ou sans prescription.
<h2>Le pharmacien, prescripteur et administrateur de vaccins</h2>
Vos compétences vaccinales se sont étendues ces dernières années. Vous êtes désormais un acteur de santé incontournable en matière de vaccination. Depuis la parution du décret du 8 août 2023 et après une formation adaptée, vous pouvez prescrire et administrer tous les vaccins du calendrier vaccinal aux adultes et aux enfants de plus de 11 ans, sauf les vaccins vivants atténués chez les sujets immunodéprimés.
Dans certains contextes, vous prescrivez et vous administrez le vaccin. Dans d’autres, vous ne pouvez pas le prescrire, mais vous pouvez l’administrer. En fonction de la situation, la marche à suivre pour facturer les actes correspondants diffère. De même, les campagnes de vaccination contre la Covid-19 et la grippe saisonnière suivent des règles particulières de remboursement et donc de facturation.
<h2>Comment facturer la vaccination contre la grippe saisonnière ?</h2>
Vous pouvez prescrire et administrer le vaccin contre la grippe saisonnière dans le cadre de vos compétences vaccinales. La facturation du vaccin dépend des conditions de prise en charge :
<ul>
 <li>lorsque le vaccin est pris en charge à 100%, vous facturez le vaccin avec le code CIP du vaccin avec le code EXO 7 prévention;</li>
 <li>lorsque le vaccin est pris en charge à 65%, vous facturez le vaccin avec le code CIP du vaccin sans le code EXO 7 prévention.</li>
</ul>
Délivrance, remboursement et facturation du vaccin contre la grippe saisonnière
<figure class="table">
 <table class="ck-table-resized">
 <colgroup>
 <col style="width:20%;">
 <col style="width:20%;">
 <col style="width:20%;">
 <col style="width:20%;">
 <col style="width:20%;">
 </colgroup>
 <tbody>
 <tr>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">&nbsp;</td>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Population</td>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Prescription du vaccin</td>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Taux de prise en charge du vaccin</td>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Facturation du vaccin</td>
 </tr>
 <tr>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;" rowspan="2">Population éligible</td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Enfants de 6 mois à 10
 ans avec comorbidités
 </td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Bon de prise en charge avec prescription à
 compléter par le médecin ou la sage-femme
 </td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">100%&nbsp;</td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Facturation du code CIP avec l’EXO 7 prévention
 &nbsp;
 </td>
 </tr>
 <tr>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Enfants de 11 à 17 ans et
 adultes avec comorbidités, femmes enceintes,&nbsp;
 personnes de + 65 ans…
 &nbsp;
 </td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Bon de prise en charge (sans prescription
 médicale obligatoire)
 </td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">100%</td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Facturation du code CIP avec l’EXO 7 prévention</td>
 </tr>
 <tr>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;" rowspan="2">Enfant de 2 à 17 ans sans comorbidités</td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Enfant de 2 à 10 ans sans comorbidités</td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Bon de prise en charge spécial 2-17 ans
 sans comorbidités à compléter
 par le médecin ou la sage-femme
 </td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 65%
 &nbsp;
 </td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Facturation du code CIP sans l’EXO 7 prévention
 &nbsp;
 </td>
 </tr>
 <tr>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Enfants de 11 à 17 ans sans comorbidités</td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 Bon de prise en charge spécial 2-17 ans
 sans comorbidités (sans prescription
 médicale obligatoire)
 </td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 65%
 &nbsp;
 </td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Facturation du code CIP sans l’EXO 7 prévention</td>
 </tr>
 <tr>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Population hors cible</td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Adultes de moins de 65 ans sans comorbidités</td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Aucun bon de prise en charge</td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 0 %
 &nbsp;
 </td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Pas de facturation du vaccin</td>
 </tr>
 </tbody>
 </table>
</figure>
D’après le site AMELI Santé, consulté le 2 mai 2024 (<a target="_blank" href="https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/Memo-pharmacien-grippe.pdf">https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/Memo-pharmacien-grippe.pdf</a>)
L’acte de vaccination en lui-même est facturé avec le code acte VGP, d’un montant de 7€50 en métropole et de 7€88 dans les DROM.
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/officine/pha-ville-webinaire-reco-vax-24062024" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="mid"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white ">Regarder le Webinaire sur les nouveautés de la prescription vaccinale</button></a>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="risque-medicamenteux"></h2>
<h2>Comment facturer la vaccination contre la Covid-19 ?</h2>
Dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, la vaccination est prise en charge à 100 % pour tous. La facturation de l’acte de vaccination s’effectue avec le&nbsp;code acte INJ au tarif de 7€90.&nbsp;
Remarque : vous devez enregistrer les patients vaccinés dans la plateforme « Vaccins Covid » sur Ameli Pro ou sur le site&nbsp;<a target="_blank" href="https://vaccination-covid.ameli.fr/vaccination-covid-psc/accueil">https://vaccination-covid.ameli.fr/vaccination-covid-psc/accueil</a>. Chaque enregistrement est rémunéré au tarif de 5€40, avec un plafonnement à 270€ par jour et à 3 000€ par mois, avec un paiement mensuel.&nbsp;
<h2>Facturer la prescription et/ou l’administration des autres vaccins</h2>
Que le patient se présente à l’officine avec ou sans prescription médicale, la facturation s’effectue avec&nbsp;le code CIP du vaccin et le&nbsp;code prestation RVA&nbsp;pour l’injection. Pour facturer, le pharmacien renseigne le&nbsp;code prescripteur pharmacien dédié (291990869) et s’identifie comme exécutant. Le montant de l’acte de vaccination est en revanche différent si le patient présente ou non une prescription médicale.&nbsp;
Tarifs de l’acte de vaccination (administration avec ou sans prescription)
<figure class="table">
 <table class="ck-table-resized">
 <colgroup>
 <col style="width:33.33%;">
 <col style="width:33.33%;">
 <col style="width:33.34%;">
 </colgroup>
 <tbody>
 <tr>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Contextes</td>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Tarif de l’acte de vaccination</td>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Majoration pour les départements et collectivités d’outre-mer</td>
 </tr>
 <tr>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Vaccin ne nécessitant pas de prescription obligatoire</td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 7,50 € TTC
 Code acte RVA
 </td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Majoration avec un coefficient de 1,05</td>
 </tr>
 <tr>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Vaccin nécessitant une prescription obligatoire et pour un patient disposant d’une prescription médicale</td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 7,50 € TTC&nbsp;
 Code acte RVA
 </td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Majoration avec un coefficient de 1,05</td>
 </tr>
 <tr>
 <td style="background-color:#d9ead3;border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Vaccin nécessitant une prescription obligatoire et pour patient ne disposant pas d’une prescription médicale</td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">
 9,60 € TTC&nbsp;
 Code acte RVA
 </td>
 <td style="border:1.5pt solid #274e13;padding:5pt;vertical-align:top;">Majoration avec un coefficient de 1,05</td>
 </tr>
 </tbody>
 </table>
</figure>
Source : AMELI Santé. Consulté le 2 mai 2024 (<a target="_blank" href="https://www.ameli.fr/pharmacien/actualites/prescription-et-injection-de-vaccins-par-le-pharmacien-modalites-de-facturation">https://www.ameli.fr/pharmacien/actualites/prescription-et-injection-de-vaccins-par-le-pharmacien-modalites-de-facturation</a>)
Pour le patient, les conditions de prise en charge du vaccin sont celles du droit commun.
<h2>Questions fréquentes</h2>
<h3>Est-ce que le pharmacien peut prescrire des vaccins ?</h3>
Depuis la parution du décret du 8 août 2023 et après une formation adaptée, le pharmacien peut prescrire et administrer tous les vaccins du calendrier vaccinal aux adultes et aux enfants de plus de 11 ans, sauf les vaccins vivants atténués chez les sujets immunodéprimés.&nbsp;
<h3>Est-ce qu’un pharmacien peut faire un vaccin ?</h3>
Le pharmacien peut administrer des vaccins avec ou sans prescription médicale. Il peut administrer tous les vaccins du calendrier vaccinal aux sujets de 11 ans et plus.&nbsp;
Quelle formation pour vacciner en pharmacie ?
Pour prescrire et administrer des vaccins, le pharmacien doit avoir suivi une formation conforme aux exigences réglementaires, renseignées dans le décret et l’arrêté du 8 août 2023. De plus, il doit répondre aux autres exigences réglementaires, notamment les conditions techniques requises (locaux, matériel) pour vacciner.
<h3>Comment déclarer son activité de prescripteur ?</h3>
Une fois le pharmacien formé à la prescription et/ou à l’administration des vaccins, il doit déclarer personnellement sa nouvelle activité de vaccination auprès de l’Ordre National des Pharmaciens. Cette déclaration peut être effectuée sur la plateforme e-POP :&nbsp;<a target="_blank" href="https://e-pop.ordre.pharmacien.fr/">https://e-pop.ordre.pharmacien.fr/</a>, en renseignant l’activité à déclarer (prescription et/ou administration), les formations suivies et les attestations de formations requises.&nbsp;
<h3>Quels vaccins peuvent faire les pharmaciens ?</h3>
Depuis la parution du décret du 8 août 2023 et après une formation adaptée, vous pouvez prescrire et administrer tous les vaccins du calendrier vaccinal aux adultes et aux enfants de plus de 11 ans, sauf les vaccins vivants atténués chez les sujets immunodéprimés.
Les pharmaciens peuvent ainsi, selon les contextes, être amenés à prescrire et/ou administrer les vaccins suivants :
<ul>
 <li>diphtérie,</li>
 <li>tétanos,</li>
 <li>poliomyélite,</li>
 <li>coqueluche,</li>
 <li>grippe saisonnière,</li>
 <li>papillomavirus humains,</li>
 <li>rougeole,</li>
 <li>oreillons,</li>
 <li>rubéole,</li>
 <li>infections invasives à pneumocoques,</li>
 <li>infections invasives à méningocoques,</li>
 <li>rage,</li>
 <li>tuberculose,</li>
 <li>varicelle,</li>
 <li>zona,</li>
 <li>hépatite A,</li>
 <li>hépatite B.</li>
</ul>
<h3>Comment facturer un vaccin ?</h3>
La facturation de l’acte vaccinal s’effectue au moyen du code CIP (pour le vaccin) et du code prestation RVA (pour l’acte vaccinal), que le patient se présente avec ou sans prescription médicale. Le pharmacien doit renseigner le code prescripteur pharmacien dédié 291990869 et s’identifier en tant qu’exécutant sur la facture télétransmise.
Pour la vaccination contre la Covid-19, le pharmacien doit utiliser le code acte INJ et pour la vaccination contre la grippe saisonnière le code acte VGP.
Sources
Prescription et injection de vaccins par le pharmacien : modalités de facturation. AMELI. Publié le 28 septembre 2023.<a target="_blank" href="https://www.ameli.fr/pharmacien/actualites/prescription-et-injection-de-vaccins-par-le-pharmacien-modalites-de-facturation">https://www.ameli.fr/pharmacien/actualites/prescription-et-injection-de-vaccins-par-le-pharmacien-modalites-de-facturation</a>
Prescription et administration des vaccins à l'officine. Ordre National des Pharmaciens. Publié le 28/08/2023 - Mis à jour le 24/10/2023.<a target="_blank" href="https://www.ordre.pharmacien.fr/je-suis/pharmacien/pharmacien/mon-exercice-professionnel/les-foires-aux-questions/prescription-et-administration-des-vaccins-a-l-officine">https://www.ordre.pharmacien.fr/je-suis/pharmacien/pharmacien/mon-exercice-professionnel/les-foires-aux-questions/prescription-et-administration-des-vaccins-a-l-officine</a>
Déclarer mon activité vaccinale. Ordre National des Pharmaciens. 14/11/2023.<a target="_blank" href="https://www.ordre.pharmacien.fr/je-suis/pharmacien/pharmacien/mon-parcours-et-mes-demarches/declarer-mon-activite-vaccinale">https://www.ordre.pharmacien.fr/je-suis/pharmacien/pharmacien/mon-parcours-et-mes-demarches/declarer-mon-activite-vaccinale</a>
Campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2023-2024. AMELI Santé. 22 janvier 2024.<a target="_blank" href="https://www.ameli.fr/pharmacien/sante-prevention/vaccination/vaccination-grippe-saisonniere">https://www.ameli.fr/pharmacien/sante-prevention/vaccination/vaccination-grippe-saisonniere</a>

Depuis le décret du 8 août 2023, les pharmaciens peuvent prescrire et administrer tous les vaccins du calendrier vaccinal aux sujets de 11 ans et plus, sauf les vaccins vivants atténués chez les sujets immunodéprimés. Faisons le point sur la facturation de l’acte vaccinal, avec ou sans prescription. 

Faisons le point sur la facturation de l’acte vaccinal à l'officine, avec ou sans prescription.

Facturer les vaccins administrés à l’officine | Santé Académie

Facturation vaccins officine

Facturer les vaccins administrés à l'officine

La campagne de vaccination contre la grippe est lancée ! En tant qu’infirmières et infirmiers libéraux, vous jouez un rôle central dans cette mission de santé publique, en particulier pour les individus à risque. Découvrez les changements intervenus depuis 2023 dans les modalités de cotation et de facturation des actes d’injection, simplifiant ainsi la vie des professionnels de santé et de leurs patients.
<h3>Sommaire :</h3>
<ul>
 <li><a style="color:#000000;" href="#prescrire">Comment prescrire et administrer le vaccin contre la grippe ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#processus">Processus de cotation IDEL du vaccin contre la grippe</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#facturation">Quelle est la facturation d’un infirmier pour la vaccination contre la grippe ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#cotation">Quelle cotation pour les vaccins Grippe et COVID-19 en même temps ?</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="prescrire">Comment prescrire et administrer le vaccin contre la grippe ?</h2>
Les infirmiers libéraux ont acquis le pouvoir de prescrire et d’administrer des vaccins dans certaines situations, sans passer par la case médecin.
<h3>Évolution des compétences infirmières pour la vaccination</h3>
En tant qu’infirmier libéral, vous pouvez désormais&nbsp;prescrire tous les vaccins du calendrier vaccinal, sauf les vaccins vivants atténués chez les personnes immunodéprimées. Cette mesure, qui vise à renforcer la couverture vaccinale de la population, a été officialisée par le<a style="text-decoration:none;" target="_blank" href="https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGIARTI000047949849/2023-08-10">&nbsp;décret n° 2023-736 du 8 août 2023</a>. Pour prescrire les vaccins, vous devez :
<ul>
 <li>suivre une formation théorique de 10h30 si vous n’avez pas reçu les enseignements spécifiques en formation initiale ;</li>
 <li>déclarer votre activité de prescription au Conseil National de l’Ordre des Infirmiers ;</li>
 <li>respecter les recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique.</li>
</ul>
Cette évolution représente une belle occasion de valoriser notre rôle propre dans la prévention et la promotion de la santé. Il est temps d’enfiler votre blouse de super infirmier prescripteur ! Découvrez notre article sur <a target="_blank" href="https://www.santeacademie.com/media/article/inf-vaccination-grippe-covid">le rôle de l’IDEL dans la campagne de vaccination contre la grippe et la COVID</a>.&nbsp;
<h3>Quels patients l’IDEL peut-il vacciner contre la grippe ?</h3>
Les infirmières et infirmiers libéraux peuvent maintenant contribuer activement à la lutte contre la grippe en vaccinant les patients concernés ou le désirant,&nbsp;sans prescription préalable. Les patients de moins de 11 ans devront donc avoir une prescription médicale pour être vaccinés. Attention, les infirmiers et infirmières en libéral ne peuvent toutefois pas vacciner les personnes ayant eu des réactions graves à l’ovalbumine ou à une vaccination antérieure. Cette mesure est également soumise à formation et à inscription à l’ONI.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="processus">Processus de cotation IDEL du vaccin contre la grippe</h2>
Suivez avec méthode les étapes de la cotation IDEL. C’est votre meilleur atout pour une facturation optimale.
<h3>Prérequis pour la vaccination antigrippale</h3>
Avant de vacciner votre patient, vous devez vous assurer qu’il remplit les&nbsp;conditions d’éligibilité à la vaccination antigrippale :
<ul>
 <li>personnes souffrant de maladies chroniques ;</li>
 <li>personnes obèses (IMC ≥ 40)</li>
 <li>femmes enceintes ;</li>
 <li>personnes de 65 ans et plus ;</li>
 <li>professionnels de santé ;</li>
 <li>aides à domicile auprès de particuliers vulnérables ;</li>
 <li>entourage des nourrissons de moins de 6 mois et à risque.</li>
</ul>
Vous vous demandez comment assurer la prise en charge de votre patient pour le vaccin antigrippal ? C’est simple ! Si votre patient possède un&nbsp;bon de prise en charge,&nbsp;l’assurance maladie couvre les frais. Sinon, pourquoi ne pas créer un bon vierge sur le site Ameli Pro ? Attention cependant avant de délivrer un bon de prise en charge à un patient, à bien vérifier qu’il est éligible.
Assurez-vous de&nbsp;documenter minutieusement le type de vaccin administré et l’acte d’injection dans ses dossiers médicaux. À l’issue de la vaccination, remettez à votre patient une&nbsp;attestation de vaccination, ainsi que son carnet de vaccination électronique s’il en possède un.
<h3>Documents nécessaires à la cotation du vaccin contre la grippe</h3>
Vous avez réalisé la vaccination antigrippale de votre patient. Il vous reste à coter cet acte IDEL.&nbsp;Remplissez le volet 2 du bon de prise en charge avec la date, votre signature, votre nom, et votre numéro professionnel, ainsi que les nom et numéro de lot du produit injecté. Le volet 1 doit être complété par le pharmacien. Envoyez la feuille de soins à la caisse. Gardez les deux volets du bon pendant un an pour assurer une traçabilité optimale du vaccin injecté.
Pour la facturation, indiquez votre&nbsp;propre numéro ADELI ou RPPS dans la zone prescripteur.
Si vous optez pour une&nbsp;feuille de soins sécurisée, vous n’aurez pas besoin de fournir de pièce justificative pour cet acte, car il n’exige pas de prescription médicale préalable. Mais si vous utilisez une feuille de soins papier, vous avez deux options pour soumettre la facture. Vous pouvez la&nbsp;transmettre électroniquement sous SCOR (Système de Communication Obligatoire des Récépissés), ce qui est rapide et efficace. Sinon, envoyez-la par courrier à la caisse d’assurance maladie. Quelle que soit la méthode que vous préférez, veillez à ce que la facturation soit conforme pour garantir un remboursement sans accroc.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="facturation">Quelle est la facturation d’un infirmier pour la vaccination contre la grippe ?</h2>
Vous voulez savoir combien vous pouvez facturer pour la vaccination antigrippale de votre patient ? Voici les<a style="text-decoration:none;" target="_blank" href="https://www.ameli.fr/infirmier/exercice-liberal/service-patient/vaccination-par-infirmier">&nbsp;tarifs et les modalités de facturation</a> selon les cas :
<ul>
 <li>Si votre patient&nbsp;a une&nbsp;prescription d’un autre professionnel de santé ou si&nbsp;le vaccin n’a pas besoin de prescription médicale, vous facturez l’acte d’injection avec le code&nbsp;AMI&nbsp;2,4 (soit 7,56 €).</li>
 <li>Si votre patient n’a&nbsp;pas de prescription pour un&nbsp;vaccin à prescription obligatoire, vous utilisez le code&nbsp;AMI 3,05 (soit 9,61 €).</li>
 <li>Le vaccin de la grippe étant un vaccin ne nécessitant pas de prescription médicale préalable, vous utiliserez uniquement l’AMI 2,4.</li>
</ul>
Ces actes de vaccination peuvent être&nbsp;cumulés à taux plein avec d’autres actes, sans restriction, lorsqu’ils sont effectués à domicile. En effet, les 2 actes de vaccination sont non concernés par l’article 11B des dispositions générales de la NGAP. Par contre, le&nbsp;supplément spécifique pour la grippe (AMI 1) n’existe plus.
Si vous vous déplacez au domicile pour un patient ayant un bon de prise en charge, c'est à vous de juger si le déplacement doit être remboursé ou non par l'assurance maladie. En effet, comme vous êtes le prescripteur, c'est de votre responsabilité. En clair, si le patient attend votre passage pour sauter dans sa voiture pour aller faire les courses, il paie le déplacement sans remboursement !
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="cotation">Quelle cotation pour les vaccins Grippe et COVID-19 en même temps ?</h2>
Bonne nouvelle ! Vous pouvez maintenant vacciner votre patient&nbsp;contre la grippe et la COVID-19 en même temps, sur deux sites d’injection distincts. Pour les personnes à risque élevé de forme grave de la grippe, l’assurance maladie prend en charge intégralement les coûts des vaccins et des injections. Vous devez alors faire deux facturations séparées avec des outils différents :
<ul>
 <li>Pour la grippe, suivez la procédure habituelle</li>
 <li>Pour la COVID-19, utilisez le code INJ. Vous pouvez cumuler cet acte à taux plein avec un autre acte, dans la limite de deux actes par patient.</li>
</ul>
Détail important : Il n’y a&nbsp;pas d’abattement pour les deux injections simultanées.
Notre rôle est aujourd’hui central dans la vaccination. Afin de pouvoir utiliser votre nouveau rôle concernant la prescription vaccinale, n'hésitez pas à suivre dès maintenant la<a style="text-decoration:none;" target="_blank" href="https://www.santeacademie.com/formation/infirmier/prescription-vaccinale">&nbsp;formation prescription vaccinale</a> validante vous permettant de vous inscrire à l'ordre.
Pour une facturation optimale de cet acte, une connaissance approfondie des nouvelles cotations IDEL et des règles qui les accompagnent est essentielle. En investissant dans votre formation et en restant constamment informé, vous pouvez gérer avec succès votre activité, minimiser les erreurs administratives et consolider votre professionnalisme. C’est en nous engageant à être toujours à la pointe de notre domaine que nous contribuerons de manière significative à la santé publique et à la protection de nos patients. Il ne vous reste plus qu’à sortir votre stylo et votre seringue !
&nbsp;
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.

La cotation pour le vaccin contre la grippe  peut s'avérer complexe. Découvrez notre guide compelt spécial IDEL.

La campagne de vaccination contre la grippe est lancée ! En tant qu’infirmières et infirmiers libéraux, vous jouez un rôle central dans cette mission de santé publique, en particulier pour les individus à risque. Découvrez les changements intervenus depuis 2023 dans les modalités de cotation et de facturation des actes d’injection, simplifiant ainsi la vie des professionnels de santé et de leurs patients.

Cotations IDEL pour le vaccin contre la grippe

Nouvelles cotations IDEL pour le vaccin contre la grippe : Le guide complet

Le médecin de spécialité médicale est garant de la santé de ses patients dans un domaine précis : cardiologie, pédiatrie, gynécologie, ophtalmologie… On compte pas moins d’une trentaine de spécialités médicales. Ces spécialités sont sollicitées directement par les patients ou conseillées par un médecin généraliste.&nbsp;&nbsp;D’après un sondage IPSOS, 63% des français ont déjà renoncé à au moins un acte de soin au cours des 5 dernières années et notamment 50% à cause des délais d’attente trop importants.
Dans son rapport, IPSOS se penche sur l'augmentation des délais d’attente chez le médecin. En effet, entre 2019 et 2024 les délais d’attente ont augmenté pour chaque spécialité médicale : +6 jours pour le médecin généraliste, +1 semaine pour un rendez-vous chez le pédiatre ou chez le gynécologue, +3 semaines pour un cardiologue ou pour un ORL et enfin +1 mois pour le dermatologue. La FHF a également rendu en mars dernier un rapport sur les délais d’attente pour certaines spécialités.
Sommaire :
<ul>
 <li><a style="color:#000000;" href="#delais">Délais de prise en charge allongés : quelles explications ?</a></li>
 <ul><li><a style="color:#000000;" href="#densité">La baisse de la densité de médecin pour 100 000 habitants.</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#diminution">La diminution du nombre de médecins en France.</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#eloignement">Éloignement géographique : La mauvaise répartition des médecins spécialistes sur le territoire.</a></li></ul>
 <li><a style="color:#000000;" href="#attente">Réduction des délais d’attente chez les médecins spécialistes : propositions du gouvernement&nbsp;</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#formation">Médecins généralistes : la nécessité de monter en compétence sur des spécialités confrontées aux déserts médicaux</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="delais">Délais de prise en charge allongés : quelles explications ?</h2>
<img src="https://lh7-us.googleusercontent.com/7sS7NTzN2qPYoUPf2o09jDwK543qZnAdnBORIlRYxDhVj4JEYDAwLlB9tYeFDAOXKeo786cKl9QN0LyBnmbXLhFNEbIkjEB05gTP_Ouz7nDP1T0R-QcxlOTujPKxED0DCul1f_d4VYNBr8hMpjCuL8o">
<h3 style="scroll-margin-top:6rem;" id="densité">La baisse de la densité de médecin pour 100 000 habitants.</h3>
En 2024, pour la première fois depuis 10 ans,&nbsp;le taux de médecin se réduira de 8% atteignant 311 médecins pour 100 000 habitants contre 339 en 2023. La densité médicale ne devrait retrouver son niveau actuel qu’aux alentours de 2034. Le nombre de médecins généralistes est en baisse chaque année depuis 2012 mais c’est pour les spécialistes que l’on va connaître une vraie rupture en 2024 : il y aura 174 médecins spécialistes pour 100 000 habitants contre 190 en 2023.
<img src="https://lh7-us.googleusercontent.com/1YD_Hv9FZ9m8mk5GPR4o0lguf3TZ_zXauFlhD39IC3IPDUJxKpBqtczSf1JXckl8aq11QNI3EwUemxs2F5BcWZBF0ZvE4xvCi-MYn8akx61mBbV6Yw1oLytZxt_lA8cSz9TyZuSbm6FCE9rM6yt-YSY" title="Graphique">
Nombre de médecins pour 100 000 habitants par années
Cette diminution du nombre de médecins par habitant est due à un effet ciseau. En effet, on constate une diminution du nombre de médecins (230 000 médecins en 2023 pour une prévision de 212 000 médecins en 2024) mais également une augmentation du nombre d’habitants et du besoin en soins dûs notamment au vieillissement de la population et à une recrudescence des maladies chroniques.
Pour ce qui est des spécialités dont le délais d’attente a augmenté (dermatologie, cardiologie, ophtalmologie, pédiatrie, gynécologie…), on remarque, pour certaines, une diminution significative du nombre de professionnels (3700 gynécologues médicales en 2012 contre 2113 en 2022 ou 4000 dermatologues en 2012 contre 3700 en 2022).
<img src="https://lh7-us.googleusercontent.com/YHm3roq_zZxRifMcr7PnhXKX-YQ-MxWZd8Fkrdp16n5RjJoN31iTzzb1_CuqRB9FhSt_fWY8q-L0SEatym6gsMvxzvqP-vxwVhcKnlgKXZzzczHRhi8ga7X1Op7XIb2AdoWIWRxxY75D4POQOVmInmk">
Ce tableau indique la densité de médecins spécialistes pour 100 000 habitants. Il est important de comparer ces chiffres à ceux des médecins généralistes qui sont 148,5 pour 100 000 habitants en France, c’est près de 26 fois plus que les dermatologues (5,9 dermatologues pour 100 000 habitants). On remarque également que les spécialistes ayant le plus grande densité de médecins (exemple : cardiologie) ne sont pas forcément ceux avec le plus faible délai d’attente.
Pourtant, lorsque l’on analyse les choix des internes lors de la procédure de choix du concours des ECN : l’ophtalmologie (101 places sur 155 ont été attribuées aux 1000 premiers), la dermatologie également (55% des places attribuées aux 1000 premiers) et enfin la médecine cardiovasculaire (47% des places au 1000 premiers) sont toutes trois des spécialités très plébiscitées et le nombre de places proposées aux étudiants après les ECN dans ces spécialités a d’ailleurs augmenté.
<img src="https://lh7-us.googleusercontent.com/1JS3uRAoxci7khJUbzQGSwy0PbjQZsxIhbNeiic-ePTGFFSW9mSgQoo3nm2fShxWyuLUDn8TEIy8oL8-7KwFzZsggTvjIMGzBqq61QSsA2zjvJEyJ5Y04-HIE88J82-2tO3wFrI-0Bij-mVvOCQu1XM" title="Graphique">
<h3 style="scroll-margin-top:6rem;" id="diminution">La diminution du nombre de médecins en France.</h3>
Dans un premier temps, la mise en place du numerus claususpour les études médicales date de plus de 50 ans. Ce dernier, qui était de 8500 en 1971 est passé à 4000 en 1990. Il a diminué comme cela jusqu’en 2000 jusqu'à ce que les pouvoirs publics se rendent compte des conséquences catastrophiques que cela pourrait engendrer. L’augmentation s’est fait depuis 2000 en passant par 7400 places en 2010 à 9500 en 2019 et 11341 en 2022 avec une disparition du numérus clausus en 2020.
Dans un second temps,la population des médecins, comme la population générale, vieillit. D’après la DREES, le nombre de médecins en 2022 de plus de 65 ans était de 36 000. Ce chiffre est à mettre en perspective sachant que l’âge moyen du départ à la retraite en 2021 s’élève à 66,5 ans. On avait donc en 2022, pour un nouvel étudiant inscrit en étude de médecine, 3 médecins qui partent à la retraite.
L’augmentation des places accordées en faculté de médecine ne vient pas contrer l’augmentation de la population, ainsi que son vieillissement (20,5% de la population a plus de 65 ans en 2020, contre 20,1% en 2019 ou encore 19,7% en 2018) et le nombre de maladies chroniques (prévalence de ces maladies passant de 14,6% en 2008 à 17,8% en 2021).
<h3 style="scroll-margin-top:6rem;" id="eloignement">Éloignement géographique : La mauvaise répartition des médecins spécialistes sur le territoire</h3>
Le temps d’attente dans ces spécialités s'explique également par la mauvaise répartition des médecins spécialistes sur le territoire.&nbsp;Les médecins sont souvent concentrés dans les zones urbaines, laissant les zones rurales et moins peuplées avec moins d’accès à ces services.
Par exemple, Paris affiche une densité très élevée avec environ 888 médecins pour 100 000 habitants, en comparaison, des départements comme la Haute-Loire ont une densité beaucoup plus faible avec environ 244 médecins pour 100 000 habitants.
Pour ce qui est des médecins spécialistes, il existe également des différences majeures entre les régions. On compte globalement plus de spécialistes en région Auvergne-Rhône-Alpes et en Île-de-France que dans d’autres régions. On dénombre 570 dermatologues en Île-de-France alors qu’on n’en compte seulement 130 en Bretagne.
Même les départements que l’on pourrait penser comme bien pourvus de spécialistes ne sont pas épargnés : la Seine-et-Marne a perdu 40% de ses dermatologues en 8 ans, le Val d’Oise à lui, perdu 39% de ses ORL sur la même période. Les départements limitrophes de Paris souffrent globalement d’une pénurie car une grande proportion des actes médicaux spécialisés réalisés à Paris concernent des patients venant de départements limitrophes.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="attente">Réduction des délais d’attente chez les médecins spécialistes : propositions du gouvernement</h3>
Le 6 avril 2024, Gabriel Attal a révélé plusieurs mesures pour sortir de la crise que connaît le système de santé français, notamment la simplification de 16 procédures médicales dès le mois de juin comme l’augmentation des places en médecine (12 000 places en 2025 et 16 000 places en 2027) et un plan d’urgence pour la permanence des soins (assurer un médecin de garde à moins de 30 minutes de chaque français le week-end et en soirée).
Parmi elles : l’instauration de rendez-vous en accès direct auprès d’un kinésithérapeute ou d’un médecin spécialiste, et cela sans passer par un médecin traitant. Cette mesure sera expérimentée début juin dans 13 départements. A cette annonce, plusieurs syndicats se sont insurgés de la dégradation du rôle du médecin généraliste comme porte d’entrée dans le parcours de soins : cette mesure “nie l’existence même du médecin généraliste, médecin de premier recours, de son expertise et de son rôle dans l’orientation des patients vers les autres spécialistes si leur examen médical le justifie.” (UFMLS).Actuellement, pour s’orienter dans le système de santé, le médecin généraliste “demeure de loin le premier point de référence” des Français : 80% des sondés par France Asso Santé l'identifient comme tel en 2024, même si ce taux chute légèrement ( 93% en 2017).
Pourtant, les spécialités avec le temps d’attente le plus long demeurent l’ophtalmologie, la dermatologie et la gynécologie (si on enlève la cardiologie), trois spécialités à accès essentiellement direct. Comment expliquer cela ? Le baromètre de la FHF met notamment en exergue le fait que plus de la moitié des français se sont déjà rendus dans un service d’urgence pour des raisons ne relevant&nbsp; pas d’une urgence médicale, un quart des français choisit les urgences faute d’alternative et ⅕ d’entre eux déclarent même que cela est “devenu un réflexe” . Il n’est pas évident pour un patient de se repérer dans le parcours de soin : vers qui me tourner ? Est-ce grave? C’est pour répondre à ces questions que le médecin généraliste intervient. Il est un acteur primordial du parcours de soin du patient et souvent une porte d’entrée pour la bonne coordination du système.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="formation">Médecins généralistes : la nécessité de monter en compétence sur des spécialités confrontées aux déserts médicaux</h3>
Le médecin généraliste a un rôle de filtre. Il est le premier contact dans le système de santé. Il peut effectuer des diagnostics précis et décider de manière éclairée si un patient a réellement besoin de voir un spécialiste. Cela peut réduire le nombre de références inutiles et diminuer le temps d’attente chez le spécialiste.
La <a href="https://www.santeacademie.com/formation/medecin-liberal">formation continue</a> leur permet de se former tout au long de leur carrière pour faire face aux évolutions sociétales (vieillissement de la population, hausse des maladies chroniques, virage ambulatoire, déserts médicaux de spécialistes…) et ainsi traiter les cas qui ne nécessitent pas nécessairement l’intervention d’un spécialiste. Par exemple, certaines affections dermatologiques courantes ou certains troubles oculaires mineurs pourraient être gérés efficacement en première ligne, libérant ainsi des créneaux chez les spécialistes pour les cas plus complexes.
Il est également au centre de l’optimisation des parcours de soins. En comprenant mieux les spécialités, les médecins généralistes peuvent planifier de manière plus stratégique le parcours de soins de leurs patients. Le parcours de soin inclut évidemment le moment idéal pour une consultation spécialisée mais aussi le suivi après celle-ci, assurant une continuité des soins encore plus cohérente et efficace. La formation des médecins généralistes permet enfin une réduction de la pression des urgences.
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/catalogue-de-formations-dpc-medecin" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white">Télécharger le catalogue de formations pour médecin généraliste</button></a>
Sources :
https://www.ipsos.com/fr-fr/sante-un-acces-aux-soins-de-plus-en-plus-difficile-en-france&nbsp;
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/enquete-paris&nbsp;
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/communique-de-presse-jeux-de-donnees/demographie-des-professionnels-de-sante-au-1er-janvier-2023&nbsp;
https://www.urps-med-idf.org/penurie-de-medecins-specialistes-liberaux-en-ile-de-france/&nbsp;
https://www.bva-xsight.com/sondages/barometre-droits-personnes-malades-2024/&nbsp;

Le médecin de spécialité médicale est garant de la santé de ses patients dans un domaine précis : cardiologie, pédiatrie, gynécologie, ophtalmologie… On compte pas moins d’une trentaine de spécialités médicales. D’après un sondage IPSOS, 63% des français ont déjà renoncé à au moins un acte de soin au cours des 5 dernières années et notamment 50% à cause des délais d’attente trop importants.

D’après un sondage IPSOS, 63% des français ont déjà renoncé à au moins un acte de soin au cours des 5 dernières années et notamment 50% à cause des délais d’attente trop importants. On vous aide à y voir plus clair !

Manque de spécialistes : Les soignants insaisissables pour les Français  | Santé Académie

Manque de spécialistes

Manque de spécialistes : Les soignants insaisissables pour les Français 

Lorsqu’un nouvel avenant, comme l’avenant 6, ou un nouveau dispositif s'incruste dans la NGAP des IDEL, l’inquiétude se fait toujours un peu ressentir. Une partie de nous espère une petite revalorisation des actes, une autre appréhende de nouvelles contraintes administratives. Qu'en est-il pour le Prado ? La cotation et la facturation des IDEL sont-elles plus compliquées ou mieux rémunérées grâce à ce dispositif ? On vous donne un petit avant-goût de notre<a target="_blank" href="https://www.santeacademie.com/formation/infirmier/prado-ic-bpco">&nbsp;formation Prado</a> 100% financée grâce à votre DPC.
Sommaire :
<ul>
 <li><a style="color:#000000;" href="#définition">Définition du dispositif de prise en charge PRADO</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#droit">Qui a droit au service PRADO ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#prado-IC">Comment facturer le PRADO insuffisance cardiaque / BPCO ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#déplacements">Facturation des déplacements dans le cadre du PRADO</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#prado-bsi">Cotation PRADO et BSI</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#modalités">Modalités de la surveillance PRADO insuffisance cardiaque ou BPCO</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#question">Vrai ou faux : questions les plus fréquentes des IDEL sur le Prado</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#valorisation">Peut-on parler de vraie valorisation des cotations grâce au Prado ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#faq">Questions fréquentes</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="définition">Définition du dispositif de prise en charge PRADO</h2>
Le dispositif PRADO a été créé par l’Assurance maladie en 2010. Son but est d’organiser le retour à domicile du patient après hospitalisation afin d’améliorer la coordination hôpital/ville. Initialement créé pour les sorties de maternité, ce dispositif a été démultiplié progressivement pour les post chirurgies orthopédiques (aujourd’hui à toutes les chirurgies), puis pour les patients insuffisants cardiaques et/ou BPCO et depuis 2019, pour les patients post AIT, post AVC et pour les patients de plus de 75 ans.
En 2022, 193 000 patients ont bénéficié du PRADO grâce à la contribution de 29 000 IDE.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="droit">Qui a droit au service PRADO ?</h2>
Voici donc à ce jour la liste des patients ou, plus exactement, des situations permettant aux patients d’accéder à ce service :&nbsp;
<ul>
 <li>PRADO BPCO</li>
 <li>PRADO personnes âgées (plus de 75 ans)</li>
 <li>PRADO chirurgie</li>
 <li>PRADO AIT</li>
 <li>PRADO AVC</li>
 <li>PRADO Insuffisance cardiaque</li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="prado-IC">Comment facturer le PRADO insuffisance cardiaque / BPCO ?</h2>
Il faut bien comprendre que le PRADO est un dispositif de l’assurance maladie. Vous êtes donc contacté directement par un DAM (Délégué d’Assurance Maladie) et à ce compte là, ce sont eux qui vous donnent les modalités de mise en place de cette surveillance :&nbsp;
<ul>
 <li>Fréquence</li>
 <li>Durée</li>
 <li>Rôle</li>
 <li>Formation</li>
 <li>Cotation</li>
 <li>Modalités de facturation</li>
</ul>
L’AMI 5,8, dont je vous parle juste après, est présent dans la NGAP depuis 2017 et permet de coter des demandes directement adressées par un médecin hospitalier (hors PRADO) pour surveiller des patients IC/BPCO. Mais dans ces cas-là, il faut respecter les règles et obligations notées dans la NGAP…
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="AMI 5,8">Retour sur la première fois de... l'AMI 5,8</h2>
Selon la date à laquelle vous avez&nbsp; démarré votre activité d'IDE en libéral, il est possible que vous ayez pensé.&nbsp; que les IDEL disposent de la capacité de coter des&nbsp;actes de surveillance et prévention pure depuis toujours... Que nenni ! Cela date seulement de 2017, et de la publication aux JO (ni ceux de Tokyo, ni ceux de Paris... simplement, le Journal Officiel de la loi française !) du premier AMI 5,8 pour la<a target="_blank" href="https://www.santeacademie.com/formation/infirmier/prado-ic-bpco">surveillance infirmier PRADO.</a>
Depuis 2015, l'Acte Médical Infirmier (AMI) dans le cadre du programme Prado était coté à 4, mais uniquement à titre expérimental. Aujourd'hui, avec une cotation à 5,8, on dépasse tous les quotas de cotations disponibles jusqu'alors, où l'acte de surveillance le mieux rémunéré selon la&nbsp;<a target="_blank" href="https://www.santeacademie.com/formation/infirmier/ngap-nomenclature-idel">Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP)</a> des infirmiers libéraux était coté AMI 4. Pour compliquer encore un peu plus la NGAP, cet acte était initialement appelé RAD. Voilà un autre acronyme à retenir !
Vous trouvez que vous passez trop de temps à facturer vos séances par télétransmission avec votre logiciel préféré ? Et bien, comparé aux IDEL de 2015, vous gagnez pourtant un temps précieux ! Car à l'époque, il fallait, pour chaque prise en charge Prado :
<ul>
 <li>se procurer des feuilles de soin papier spécifiques ;</li>
 <li>les remplir complètement à la main pour chaque patient ;</li>
 <li>les&nbsp;renvoyer par voie postale à une adresse parisienne qui centralisait toutes les cotations Prado.</li>
</ul>
Bref, les choses ont quand même bien évolué favorablement sur le plan bureaucratique depuis ce temps ! Donc en résumé, si vous intervenez dans le cadre d’un PRADO, la cotation AMI 5,8 est utilisée mais avec les règles édictées par l’Assurance Maladie lors de l’appel. Si vous répondez directement à un patient vous présentant une ordonnance d’un médecin hospitalier demandant cette surveillance, vous devez vérifier les conditions d’utilisation de l’AMI 5,8. Tout est noté dans la NGAP !&nbsp;
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="déplacements">Facturation des déplacements dans le cadre du PRADO</h2>
Comme l'AMI est (un peu) plus élevé dans le cadre du PRADO, des infirmiers se demandent souvent si les frais de déplacement peuvent être facturés en sus. C'est bien le cas !&nbsp; Bref, si vous allez à Monteton (si, si, ce village existe vraiment !) depuis votre petit village du Lot assez éloigné, vous prendrez cette distance (moins les 2x2 kms habituels) pour calculer les IK. Par contre, il ne faut pas oublier que certaines cotations ne sont pas facturables en plus de l'AMI 5,8 :
<ul>
 <li>AMI 4 (séance de surveillance clinique et de prévention du patient insulino-traité de plus de 75 ans) ;</li>
 <li>majoration de nuit ou férié/dimanche. &nbsp;</li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="prado-bsi">Cotation PRADO et BSI</h2>
L’AMI 5,8 existe en AMx et fait partie des actes dérogatoires. “Et alors” allez-vous me dire ! Et bien, ça veut simplement dire que cet acte se cumule sans problème avec la dépendance et à 100% en plus ! Pour le PRADO, l'acte de surveillance infirmier est coté AMI 5,8 (soit 18,27 €),&nbsp; En ce qui concerne le Bilan de Soins Infirmiers (BSI), le BSI Initial est coté DI 2,5 (25 euros) et le BSI renouvelable (valable un an) est coté DI 1,2 (12 euros).&nbsp;
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="modalités">Modalités de la surveillance PRADO insuffisance cardiaque ou BPCO</h2>
Comme indiqué dans la NGAP : “Séance à domicile, de surveillance clinique et de prévention pour un patient à la suite d’une hospitalisation pour épisode de décompensation d’une insuffisance cardiaque ou d’exacerbation d’une bronchopathie chronique obstructive (BPCO). Ces séances s’inscrivent dans un programme de suivi infirmier en complément du suivi médical après sortie des patients hospitalisés pour décompensation d’une insuffisance cardiaque ou d’une exacerbation de BPCO. Il est réalisé selon le protocole thérapeutique et de surveillance contenu dans le document de sortie adressé au médecin traitant et aux professionnels de santé désignés par le patient. Selon le protocole thérapeutique et de surveillance, la séance comprend :
<ul>
 <li>l'éducation du patient et/ou de son entourage,</li>
 <li>la vérification de l'observance des traitements médicamenteux et des mesures hygiéno-diététiques dans la vie quotidienne ainsi que l’adhésion du patient aux traitements,</li>
 <li>la surveillance des effets des traitements, de leur tolérance et de leurs effets indésirables,</li>
 <li>la vérification de la bonne utilisation des dispositifs d’auto mesure tensionnelle et de l’oxygénothérapie éventuellement,</li>
 <li>le contrôle des constantes cliniques (poids, œdèmes, pression artérielle, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, cyanose, sueurs, dyspnée…) et de l’état général,</li>
 <li>la participation au dépistage des complications de la maladie et des traitements.</li>
</ul>
La séance inclut :
<ul>
 <li>la tenue d'une fiche de surveillance,</li>
 <li>la transmission des informations au médecin traitant dans les 48 h par voie électronique sécurisée.</li>
</ul>
Facturation :
<ul>
 <li>Le programme du suivi infirmier comprend une visite hebdomadaire pendant au moins deux mois avec une première visite dans les 7 jours après la sortie. Le rythme peut être adapté en fonction du protocole.</li>
 <li>La durée de prise en charge est de 4 à 6 mois pour l’insuffisance cardiaque et jusqu’à 6 mois pour les formes sévères de bronchopathie chronique obstructive (stade II et suivants).</li>
 <li>Le nombre maximum de séances est de 15.</li>
 <li>La facturation de cet acte est conditionnée à la formation des IDE à ce suivi post hospitalisation.</li>
 <li>Des majorations de nuit ou de jours fériés, ne peuvent pas être cotées à l’occasion de cet acte.</li>
 <li>La cotation de cet acte ne se cumule pas avec une séance hebdomadaire de surveillance clinique infirmière et de prévention prévue au Titre XVI chapitre 1 article 11, ni avec une séance hebdomadaire de surveillance clinique et de prévention pour un patient insulino traité de plus de 75 ans prévue au Titre XVI chapitre II article 5 bis.”</li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="questions">Vrai ou faux : questions les plus fréquentes des IDEL sur le Prado</h2>
Il faut télétransmettre au médecin traitant dans les 48 heures, par voie électronique sécurisée, les informations relatives à la prise en charge du patient Prado ? =&gt; Vrai
Il faut avoir suivi une formation Prado BPCO ou insuffisant cardiaque pour pouvoir coter AMI 5,8 =&gt; Vrai
Je peux coter un patient Prado même sans ordo =&gt; Faux
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="valorisation">Peut-on vraiment parler de vraie valorisation des cotations grâce au PRADO ?</h2>
L'AMI 5,8 peut paraître attractif de prime abord mais il s'applique seulement une fois par semaine ! Et cela sans compter les changements qui peuvent intervenir lors de la répartition des tournées. La facturation des séances PRADO n'entraîne donc pas de revalorisation significative des revenus des infirmiers et infirmières libéraux. Disons que c'est au compte-goutte : quelques euros de plus d'IK, quelques euros de plus d'AMI, et puis c'est tout. S'il n'y a pas de réelle revalorisation de revenu, ne serait-ce pas une revalorisation des compétences de l'IDEL ? Certains répondront que les actes PRADO officialisent ce que faisaient déjà les IDEL pour ces patients avant que la cotation existe. Peu importe de le coter ou pas, cela ne donne pas plus de prestige à la profession selon eux. D'autres IDEL peuvent saluer le fait que des actes dédiés principalement à la prévention existent et soient reconnus comme tels. Comme souvent, il y a ceux et celles qui parlent d'avancée, d'autres de recul, d'autres de stagnation. Peu importe au final : si vous êtes IDEL, vous prendrez probablement des patients dans le cadre du Prado. Vous souhaitez améliorer ces prises en charge, au-delà des questions de cotation ? On a ce qu'il vous faut ! La formation prado infirmier en elearning. Go go go !
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="faq">Questions fréquentes</h2>
<h3>Comment coter un PRADO personnes âgées</h3>
La cotation PRADO pour les personnes âgées est un élément clé du dispositif PRADO destiné aux patients de 75 ans et plus. La cotation utilisée pour ce service est l'AMI 5,8, l'acte de surveillance est facturé au tarif de 18,27€.
<h3>Cotation PRADO AVC</h3>
S’agissant d’un dispositif de l’assurance maladie non présent dans la NGAP, c’est eux qui décideront de la cotation. En général, ils utilisent l’AMI 5,8 comme pour la surveillance insuffisance cardiaque et BPCO présente dans la NGAP.

Lorsqu’un nouvel avenant, comme l’avenant 6, ou un nouveau dispositif s'incruste dans la NGAP des IDEL, l’inquiétude se fait toujours un peu ressentir. Une partie de nous espère une petite revalorisation des actes, une autre appréhende de nouvelles contraintes administratives. Qu'en est-il pour le Prado ? La cotation et la facturation des IDEL sont-elles plus compliquées ou mieux rémunérées grâce à ce dispositif ?
On vous donne un petit avant goût de notre formation Prado 100% financée grâce à votre DPC.

Lorsqu’un nouvel avenant, ou un nouveau dispositif s'incruste dans la NGAP des IDEL, l’inquiétude se fait toujours un peu ressentir. On décrypte les cotations Prado pour vous !

Prado : cotation et facturation des IDEL, le plein d'astuces | Santé Académie

Cotation Prado

Prado : cotation et facturation des IDEL, le plein d'astuces

La cotation liée aux troubles du neuro-développement peut s'avérer complexe. Notre manuel pratique sur la cotation des TND est conçu pour vous assister dans cette démarche. Si vous souhaitez muscler vos connaissances sur la cotation CCE pour évaluer un écart de développement chez un enfant ou que vous cherchez des informations sur le dépistage des TND pour votre patientèle, notre guide sera une ressource précieuse en vous permettant d'enrichir votre expertise du dépistage initial jusqu'à la prise en charge clinique des enfants atteints de TND.
<ul>
 <li><a style="color:#000000;" href="#comprendre">Comprendre les troubles du neuro-développement (TND)</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#reperer">Repérer les signes de TND chez l'enfant</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#depister">Dépistage et évaluation des TND</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#consultation">La consultation de repérage des TND</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#cotation-ctx">Comment coter ctx en cas de TND ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#cotation-cce">La cotation CCE : un outil pour l'évaluation d'un trouble du neurodéveloppement</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#ald">L'autisme est-il une ALD dans le cadre des TND ?&nbsp;</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#pco">Le rôle des PCO dans le suivi d'un enfant avec TND</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="comprendre">Comprendre les troubles du neuro-développement (TND)</h2>
Les troubles du neuro-développement (TND) regroupent un ensemble de pathologies qui affectent le développement neurologique d'un individu. Ils peuvent se manifester sous diverses formes, comme les Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA), les Troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA), les troubles Dys (Dysphasies, Dyslexies, Dyspraxies), et le Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH). Ces troubles impactent différents domaines du développement comme le langage, la motricité, les habiletés sociales, et sont souvent repérables dès la petite enfance.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="reperer">Repérer les signes de TND chez l'enfant</h2>
Pour repérer les signes de TND chez un enfant, il est essentiel d'être attentif à divers aspects de son développement. Les&nbsp;écarts de développement peuvent être un premier indicateur de TND. Ces écarts peuvent se manifester par un retard dans l'acquisition des compétences et les apprentissages par rapport à la population générale, une non-progression ou même une régression des acquisitions.
Dans le cadre de l'examen médical, les&nbsp;signes d'appel de TND doivent être recherchés. Ces signes peuvent être variés et toucher différents domaines de développement de l'enfant tels que :
<ul>
 <li>La motricité globale, la posture et la locomotion</li>
 <li>La motricité fine</li>
 <li>Le langage</li>
 <li>La socialisation</li>
 <li>La cognition (à partir de 4 ans)</li>
</ul>
Il est important de noter que chaque enfant évolue à son propre rythme et que des écarts de développement peuvent aussi correspondre à une variante de développement et non à un trouble avéré. Néanmoins, 2 signes d'alerte dans 2 domaines différents, ou plusieurs signes d'alerte dans un même domaine nécessitent l’avis d’un spécialiste sans tarder.&nbsp;
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="depister">Dépistage et évaluation des TND</h2>
Le dépistage et l'évaluation des TND sont des étapes cruciales pour une intervention précoce.
Elles nécessitent une observation de l’enfant dans des domaines précis mais des tests de&nbsp;dépistage standard pour l'audition et la vision sont également nécessaires.Lors de la consultation de dépistage (ou tout autres consultations), le médecin peut s'appuyer sur des outils spécifiques tels que le <a style="text-decoration:none;" target="_blank" href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/infirmier/outil-pratique-autisme-m-chat">questionnaire M-chat&nbsp;</a>ou la&nbsp;grille de repérage des écarts inhabituels de développement chez les enfants de moins de 7 ans, validés par la Haute Autorité de Santé et basés sur la littérature scientifique et les outils existants.&nbsp;
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="consultation">La consultation de repérage des TND</h2>
La consultation de repérage des TND est une étape essentielle dans le parcours de soin de l'enfant. Elle est réalisée par un médecin de première ligne (médecin généraliste, pédiatre, médecin de PMI, médecin scolaire). Cette consultation permet d'identifier les signes d'appel de TND et d'engager, si nécessaire, un parcours de bilan et d'intervention précoce.
Cette consultation est dédiée spécifiquement au repérage des TND, elle doit être suffisamment longue pour permettre une évaluation complète. Elle est codée CTE dans la NGAP, avec un tarif de&nbsp;60 € en métropole et&nbsp;72 € dans les départements et régions d'outre-mer. N’hésitez pas, néanmoins, à rester vigilant au cours du développement de l’enfant, et pas seulement lors de cette consultation.
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/webinaire-livret-tnd-pediatrie" class="flex items-center justify-center" style="margin-block:2em;text-decoration:none;" target="_blank" data-button-position="mid"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white">Découvrir le webinaire sur les TDN</button></a>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="cotation-ctx">Comment coter ctx en cas de TND ?</h2>
Pour coter ctx en cas de TND, plusieurs critères doivent être satisfaits. La cotation ctx, d'une valeur de 60€, s'applique lorsque le professionnel de santé réalise une consultation particulièrement complexe, requérant un temps dédié conséquent.&nbsp;
Il est crucial de documenter précisément tous les éléments de la consultation pour justifier cette cotation en cas de contrôle, notamment le fait d’avoir pris en compte les facteurs de risques identifiés par la HAS ou d’avoir suivi les recommandations de bonnes pratiques.&nbsp;
Il est également possible de cumuler cette cotation avec une majoration de déplacement (MD) dans le cadre d'une consultation en structure de soins spécialisés.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="cotation-cce">La cotation CCE : un outil pour l'évaluation d'un trouble du neurodéveloppement</h2>
La consultation MDPH, codée CCE est un outil précieux pour les professionnels de santé dans le cadre de l'évaluation des TND. Elle permet de valoriser le remplissage du certificat MDPH. D'une valeur de 60€ en métropole et 72€ en DROM, elle est applicable à chaque consultation d'évaluation d'un enfant présentant un potentiel trouble du neurodéveloppement ou une pathologie congénitale grave. Cette cotation, utilisable une fois par an par enfant, guide non seulement le professionnel dans son rôle d'évaluation, mais aussi dans le repérage d'éventuelles difficultés de développement.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="ald">L'autisme est-il une ALD dans le cadre des TND ?&nbsp;</h2>
L'autisme, en tant que trouble du neurodéveloppement, peut être considéré comme une affection de longue durée (ALD) selon les critères définis par l'article L 324 du Code de la Sécurité Sociale. En effet, la prise en charge d'une personne autiste nécessite un suivi médical et des soins réguliers et prolongés, ce qui correspond à la définition d'une ALD. Cela implique que les frais médicaux liés à l'autisme peuvent être pris en charge à 100% par l'Assurance Maladie. Cependant, pour bénéficier de cette prise en charge, le médecin traitant doit remplir un protocole de soins définissant l'autisme comme une ALD. Ce protocole de soins doit ensuite être approuvé par le médecin conseil de l'Assurance Maladie.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="pco">Le rôle des PCO dans le suivi d'un enfant avec TND</h2>
Les&nbsp;Plateformes de Coordination et d'Orientation (PCO) jouent un rôle central dans le suivi des enfants présentant des troubles du neuro-développement. Ces structures ont pour mission principale d'orienter rapidement les enfants et leur famille vers les soins appropriés. Elles assurent une coordination entre les différents acteurs de santé pour un parcours de soin optimal (mais ne remplace pas une prise en charge à long terme)
Les PCO ont aussi pour objectif de rendre accessibles les évaluations de soins et les interventions le plus tôt possible, sans reste à charge pour la famille. Pour ce faire, elles peuvent orienter les enfants vers des professionnels non-conventionnés grâce au forfait précoce.
Elles interviennent principalement auprès des enfants de 0 à 7 ans présentant des signes d'alerte dans leur neuro-développement. Le rôle de la PCO commence dès le repérage des signes d'alerte de TND par le médecin de première ligne.
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/webinaire-livret-tnd-pediatrie" class="flex items-center justify-center" style="margin-block:2em;text-decoration:none;" target="_blank" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white">Découvrir le webinaire sur les TDN</button></a>
<h3>Source :&nbsp;</h3>
<ul>
<li>Ameli : “<a target="_blank" href="https://www.ameli.fr/medecin/exercice-liberal/prise-charge-situation-type-soin/prise-en-charge-selon-la-pathologie/troubles-neurodeveloppement-autisme">Prise en charge des troubles du neurodéveloppement”</a></li>
</ul>

La cotation liée aux troubles du neuro-développement peut s'avérer complexe. Notre manuel pratique sur la cotation des TND est conçu pour vous assister dans cette démarche. Si vous souhaitez muscler vos connaissances sur la cotation CCE pour évaluer un écart de développement chez un enfant ou que vous cherchez des informations sur le dépistage des TND pour votre patientèle, notre guide sera une ressource précieuse en vous permettant d'enrichir votre expertise du dépistage initial jusqu'à la prise en charge clinique des enfants atteints de TND.

La cotation liée aux troubles du neuro-développement peut s'avérer complexe. On vous aide à y voir plus clair !

Cotation TND : le guide pratique en médecine générale | Santé Académie

Cotation TND

Cotation TND : le guide pratique en médecine générale

Les pharmaciens peuvent, après une formation adaptée, proposer aux patients sous anticancéreux oraux des entretiens pharmaceutiques dans le cadre d’un accompagnement personnalisé. Des entretiens qui apportent des bénéfices pour les patients et qui constituent une avancée vers l’exercice interprofessionnel pour les pharmaciens.&nbsp;
<ul>
 <li><a style="color:#000000;" href="#anticancereux-oraux">La place des anticancéreux oraux en oncologie</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#combien">Combien d’entretiens pharmaceutiques pour les patients sous anticancéreux oraux ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#interrogatoire">Quelles sont les questions au cœur des entretiens pharmaceutiques des patients sous anticancéreux oraux ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#accompagnement">L’accompagnement des patients sous anticancéreux oraux à l’officine, un relais avec le service d’oncologie ?</a></li>
 <li><a style="color:#000000;" href="#questions">Questions fréquentes</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="anticancereux-oraux">La place des anticancéreux oraux en oncologie</h2>
Depuis quelques années, la gamme des traitements anticancéreux s’est enrichie de nouvelles thérapies. Alors que les médicaments anticancéreux se sont longtemps limités aux seuls médicaments de chimiothérapie administrés par voie veineuse, désormais les patients peuvent être traités par :&nbsp;
<ul>
 <li>La chimiothérapie, encore très présente dans la prise en charge de certains cancers ;</li>
 <li>L’hormonothérapie, thérapie anticancéreuse de choix dans la prise en charge des cancers hormono-dépendants, comme le cancer du sein ou le cancer de la prostate ;</li>
 <li>Les thérapies ciblées et en particulier avec l’immunothérapie, qui a permis une véritable révolution dans la prise en charge de nombreux cancers.&nbsp;</li>
</ul>
Parmi les médicaments anticancéreux, certains sont administrés par voie veineuse, et d’autres par voie orale : ce sont les anticancéreux oraux. Les patients traités avec des anticancéreux oraux peuvent bénéficier d’un accompagnement par leur pharmacien d’officine, en lien avec le pharmacien hospitalier et le médecin traitant.&nbsp;
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="combien">Combien d’entretiens pharmaceutiques pour les patients sous anticancéreux oraux ?</h2>
Après avoir expliqué et intégré le patient dans le suivi, un premier entretien, l’entretien initial, est réalisé par le pharmacien. Cet entretien est l’occasion d’en savoir plus sur le patient, sur ses pathologies, ses traitements, son parcours de soin, mais aussi sur son niveau de compréhension de sa maladie et de ses traitements.&nbsp;
Après cet entretien initial, se mettent en place des entretiens thématiques, à raison de :&nbsp;
<ul>
 <li>deux entretiens l’année d’initiation du suivi ;</li>
 <li>d’au moins deux entretiens les années suivantes.&nbsp;</li>
</ul>
Patient et pharmacien définissent ensemble les thématiques à aborder au cours des entretiens thématiques, à partir des priorités définies dans les textes réglementaires. Les objectifs de cet accompagnement à l’officine sont multiples :&nbsp;
<ul>
 <li>Favoriser l’autonomie du patient pour le rendre acteur de son traitement ;</li>
 <li>Améliorer le bon usage et l’observance des médicaments anticancéreux oraux ;</li>
 <li>Mieux informer le patient et faciliter son adhésion au traitement ;</li>
 <li>Prévenir et gérer les effets indésirables des traitements anticancéreux ;</li>
 <li>Assurer une prise en charge pluridisciplinaire et coordonnée du patient.&nbsp;</li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="interrogatoire">Quelles sont les questions au cœur des entretiens pharmaceutiques des patients sous anticancéreux oraux ?</h2>
Avant même le début de l’entretien initial, le pharmacien se penche sur une question essentielle : le risque médicamenteux, en analysant les éventuelles interactions médicamenteuses des traitements pris par le patient.&nbsp;
Après l’entretien initial, les thématiques centrales des entretiens sont :&nbsp;
<ul>
 <li>La vie quotidienne ;</li>
 <li>Les effets secondaires ;</li>
 <li>L’observance et l’adhésion au traitement.&nbsp;</li>
</ul>
Chaque thématique doit être adaptée à l’état de santé du patient, à sa maladie, aux traitements anticancéreux prescrits et à son niveau de compréhension. Pour être pertinent tout au long de l’accompagnement du patient, vous devez vous former aux différents médicaments anticancéreux oraux, à leur place dans les traitements oncologiques, à leurs effets secondaires et aux techniques d’entretiens.
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="accompagnement">L’accompagnement des patients sous anticancéreux oraux à l’officine, un relais avec le service d’oncologie ?</h2>
Les entretiens pharmaceutiques pour le suivi des patients sous anticancéreux oraux ne sont pas isolés du parcours de soins du patient. Au contraire, ces entretiens font partie intégrante de la prise en charge et de l’accompagnement du patient, avec une interprofessionnalité entre les acteurs de santé et un relais entre l’hôpital et la ville.&nbsp;
Les entretiens pharmaceutiques dans le cadre du suivi du patient sous anticancéreux oraux sont l’occasion de coordonner l’action du pharmacien et des autres acteurs de santé en ville, en particulier le médecin traitant, mais aussi de renforcer les liens avec l’hôpital, au travers de la coordination entre le pharmacien d’officine et le pharmacien hospitalier. L’entretien initial à l’officine suit généralement de quelques semaines à quelques mois l’entretien mené à l’hôpital par le pharmacien hospitalier.&nbsp;
<h2 style="scroll-margin-top:6rem;" id="questions">Questions fréquentes</h2>
<h3>Qu’est-ce qu’un entretien pharmaceutique ?</h3>
D’après la Société Française de la Pharmacie Clinique (SFPC), l’entretien pharmaceutique se définit comme “un échange entre un patient et un pharmacien dans le but de recueillir des informations et de renforcer les messages de conseils, de prévention et d’éducation à la santé”. Selon les cas, ces entretiens sont conventionnés (c’est-à-dire inscrits dans la Convention nationale pharmaceutique) ou mis en place librement par le pharmacien. Actuellement, trois types d’entretiens pharmaceutiques sont prévus dans la Convention pharmaceutique :&nbsp;
<ul>
 <li>Le suivi des patients sous anticoagulants oraux ;</li>
 <li>Le suivi des patients asthmatiques sous corticoïdes inhalés ;</li>
 <li>Le suivi des patients sous anticancéreux oraux.&nbsp;</li>
</ul>
<h3>Quels sont les médicaments anticancéreux ?</h3>
Les médicaments anticancéreux regroupent différents types de médicaments :&nbsp;
<ul>
 <li>Des médicaments de chimiothérapie ;&nbsp;</li>
 <li>Des médicaments d’hormonothérapie ;</li>
 <li>Des médicaments de thérapies ciblées, comme l’immunothérapie.&nbsp;</li>
</ul>
Certains de ces médicaments sont administrés par voie veineuse, et d’autres par voie orale, ce sont les anticancéreux oraux. Ces médicaments anticancéreux sont utilisés seuls ou en complément d’autres thérapies anticancéreuses non pharmacologiques, comme la chirurgie et la radiothérapie.&nbsp;
<h3>Qui peut faire les entretiens pharmaceutiques en oncologie ?</h3>
Les entretiens pharmaceutiques conventionnés, comme ceux de l’accompagnement du patient sous anticancéreux oral, doivent nécessairement être menés par un pharmacien, titulaire ou adjoint de l’officine, préalablement formé à cette mission. Le pharmacien mène ces entretiens dans le cadre d’une coordination interprofessionnelle avec les pharmaciens hospitaliers et le médecin traitant du patient.&nbsp;
<h3>Comment mener un entretien pharmaceutique en oncologie ?&nbsp;</h3>
Au-delà du contenu et des questions à aborder au cours des différents entretiens pharmaceutiques dans le cadre du suivi du patient sous anticancéreux oraux, la posture du pharmacien est fondamentale. Cinq conseils essentiels sont à retenir pour mener les entretiens pharmaceutiques :&nbsp;
<ul>
 <li>Rappeler au patient les objectifs de l’entretien ;</li>
 <li>Adapter l’information au niveau de compréhension du patient ;</li>
 <li>Laisser parler le patient pour qu’il puisse exprimer ce qu’il a compris et ce qu’il ressent ;&nbsp;</li>
 <li>Encourager le patient à chaque étape de l’accompagnement ;</li>
 <li>Demander au patient s’il a des questions.&nbsp;</li>
</ul>
&nbsp;
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical &nbsp;
<a class="flex items-center justify-center" style="margin-block:2em;text-decoration:none;" target="_blank" href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/officine/trame-onco-oraux-pha" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 text-white">Télécharger notre formulaire de consultation thérapeutique pour les traitements onco-oraux</button></a>
Sources :&nbsp;
<a target="_blank" href="https://www.ameli.fr/pharmacien/sante-prevention/accompagnements/accompagnement-pharmaceutique-patients-chroniques/anticancereux-voie-orale">L'accompagnement pharmaceutique des patients sous anticancéreux par voie orale. AMELI Santé. 16 février 2024.&nbsp;</a>
<a target="_blank" href="https://www.omedit-paysdelaloire.fr/bon-usage-des-produits-de-sante/cancer/fiches-medicaments-anticancereux-oraux/">ANTICANCÉREUX PAR VOIE ORALE – FICHES VOC. OMEDIT Pays de la Loire. 29 avril 2024.&nbsp;</a>
<a target="_blank" href="https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/qualite-des-soins-et-pratiques/qualite/article/qualite-de-la-prise-en-charge-des-patients-traites-par-chimiotherapie-orale ">Qualité de la prise en charge des patients traités par chimiothérapie orale. Ministère de la Santé. Mise à jour le 20 décembre 2021</a>.&nbsp;

Les pharmaciens peuvent, après une formation adaptée, proposer aux patients sous anticancéreux oraux des entretiens pharmaceutiques dans le cadre d’un accompagnement personnalisé. Des entretiens qui apportent des bénéfices pour les patients et qui constituent une avancée vers l’exercice interprofessionnel pour les pharmaciens. 

Les entretiens pharmaceutiques sont clés dans l’accompagnement des patients sous anticancéreux oraux. On vous explique pourquoi.

Les entretiens pharmaceutiques dans l’accompagnement des patients sous anticancéreux oraux | Santé Académie

Les entretiens pharmaceutiques

Les entretiens pharmaceutiques dans l’accompagnement des patients sous anticancéreux oraux

La pratique du frottis, fortement recommandée pour les femmes de 25 à 65 ans dans le cadre du dépistage généralisé du cancer du col de l'utérus, peut être réalisée par tout médecin, pas seulement les gynécologues. Sa tarification varie en fonction du code CCAM utilisé, et des récentes mises à jour permettent désormais un cumul de la consultation et du frottis. Comprendre ces nuances de cotation est essentiel pour une facturation précise et une rémunération adéquate.
Sommaire :
<ul>
 <li><a href="#cotation" style="color:#000000">Prélèvement cervico-vaginal : tarification et cotation</a></li>
 <li><a href="#apc-frottis" style="color:#000000">La cotation APC et JHKD001 en médecine générale</a></li>
 <li><a href="#depistage" style="color:#000000">Le frottis dans le cadre du dépistage organisé</a></li>
 <li><a href="#implant" style="color:#000000">Pose d'un implant et son influence sur la cotation</a></li>
 <li><a href="#evolution" style="color:#000000">Évolution de la cotation frottis depuis le 1er juillet 2017</a></li>
 <li><a href="#comment-coter" style="color:#000000">Comment coter une consultation CCAM en médecine générale ?</a></li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="cotation">Prélèvement cervico-vaginal : tarification et cotation</h2>
La tarification du&nbsp;prélèvement cervico-vaginal, ou frottis, est codée sous&nbsp;JKHD001 et est valorisée à&nbsp;12,46€&nbsp;en secteur 1 et&nbsp;9,64€ en secteur 2. Cette tarification est cumulable avec celle de la consultation (G ou GS), pour un total de&nbsp;38,96€&nbsp;en secteur 1, et avec C(S) en secteur 2 pour un total de 34,14€.
La tarification de&nbsp;JKHD001 est valable en métropole comme en Outre-mer.
En résumé :
<ul>
 <li>Métropole
 <ul>
 <li>Secteur 1 : 12,46€ + 26,50€ =&nbsp;38,96€</li>
 <li>Secteur 2 : 9,64€ + 23,00€ =&nbsp;32,64€</li>
 </ul>
 </li>
 <li>Outre-mer
 <ul>
 <li>Secteur 1 : 12,46€ + 31,40€ =&nbsp;43,86€</li>
 <li>Secteur 2 : 9,64€ + 27,60€ =&nbsp;37,24€</li>
 </ul>
 </li>
</ul>
Dans le cas d'un patient qui vous est adressé par un médecin généraliste spécifiquement pour cet acte, la cotation APC s'applique.
<div class="om-embedded-campaign" data-campaign-id="6"></div>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="apc-frottis">La cotation APC et JHKD001 en médecine générale</h2>
La&nbsp;cotation APC (Acte Ponctuel de Consultant)&nbsp;est utilisée à la place de la cotation G(S) uniquement lorsqu'un médecin traitant adresse spécifiquement sa patiente à un autre médecin généraliste. Sa valeur est de&nbsp;56,50€ depuis le 1er novembre 2023.
Le code&nbsp;JHKD001, d'une valeur de&nbsp;12,46€, est utilisé pour désigner le prélèvement cervico-vaginal lors de la réalisation du frottis.
Ainsi, en utilisant ces deux codes, un médecin généraliste peut coter un frottis&nbsp;APC + JHKD001, pour un total de&nbsp;68,96€.&nbsp;
Il est nécessaire de préciser dans le parcours de soins le nom du médecin traitant qui a adressé la patiente.
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="depistage">Le frottis dans le cadre du dépistage organisé</h2>
Cette prise en charge de l'acte du frottis par les médecins généralistes est un enjeu de santé publique, car il accompagne le dépistage national du cancer du col de l'utérus.
Il est pris en charge en fonction de l'âge de la patiente, sous les conditions suivantes :
Entre 25 et 29 ans, pour un examen cytologique :&nbsp;
<ul>
 <li>les 2 premiers tests réalisés à 1 an d’intervalle ;</li>
 <li>puis, si les résultats sont normaux, un frottis à 3 ans.</li>
</ul>
Après 30 ans, pour un test HPV-HR :
<ul>
 <li>3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal ;</li>
 <li>puis tous les 5 ans, jusqu’à l’âge de 65 ans, dès lors que le résultat du test est négatif.</li>
</ul>
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="implant">Pose d'un implant et son influence sur la cotation</h2>
Dans la&nbsp;CCAM, le code attribué à la pose d'un implant hormonal est&nbsp;QZLA004, valorisé à 17,99€ en secteur 1 et 14,47€ en secteur 2.
Pour l'ablation ou le changement d'un implant, le code à utiliser est&nbsp;QZGA002, avec une valeur de&nbsp;41,80€.&nbsp;
Quand&nbsp;plusieurs actes CCAM sont effectués lors de la même consultation, la tarification varie.&nbsp;Le premier acte est tarifé à 100%, le second à 50% et les suivants ne sont pas facturés.
Dans le cas d’une consultation cumulée avec un frottis et la pose, le changement ou le retrait d’implant, on aura 3 actes, le dernier ne sera donc pas facturé.
Pour la pose d’implant, il sera donc plus intéressant de coter la consultation et le frottis :&nbsp;
G(S) (26,5€) +&nbsp;JKHD001 (12,46€) +&nbsp;QZLA004 (0€) =&nbsp;38,96€
Par contre, pour l’ablation ou le changement d’implant, il est plus intéressant de coter la consultation et cet acte :&nbsp;
G(S) (26,5€) +&nbsp;QZGA002&nbsp;(41,80€ / 2) +&nbsp;JKHD001&nbsp;(0€) =&nbsp;47,40€
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="evolution">Évolution de la cotation frottis depuis le 1er juillet 2017</h2>
Depuis le&nbsp;1er juillet 2017, plusieurs modifications ont été apportées à la cotation du frottis en médecine générale. À cette date, le cumul du frottis avec la consultation G(S) est devenu possible à&nbsp;100%, plutôt que 50% comme les autres actes CCAM.
Ensuite, le&nbsp;1er octobre 2017 a marqué une nouvelle étape importante avec l'adoption de l'APC à la place du C2.
Depuis, l'APC a connu plusieurs revalorisations, la dernière en date de&nbsp;novembre 2023, ce qui l'amène aujourd'hui à&nbsp;56,50€, soit une cotation pour le frottis APC + JKHD001 à&nbsp;68,96€.
<h2 style="scroll-margin-top: 6rem;" id="comment-coter">Comment coter une consultation CCAM en médecine générale ?</h2>
Chaque acte CCAM doit être sur une ligne différente.
Pour rappel, si plusieurs actes CCAM sont effectués lors de la même consultation, la tarification varie. Le premier acte est tarifé à 100%, le second à 50% et les suivants ne sont pas facturés.
Dans le cas d'un acte spécifique comme le frottis, le code&nbsp;JKHD001 est utilisé pour la cotation. Exception à la règle, celui-ci&nbsp;peut être cumulé à une consultation à 100%, ce qui amène à une facturation de consultation + frottis à&nbsp;38,96€ en secteur 1.
Il est également crucial de signaler les actes d'urgence, qui peuvent bénéficier d'une majoration. Cela se fait en ajoutant&nbsp;M dans la colonne « Éléments de tarification CCAM ».
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.
<a href="https://www.santeacademie.com/ressources-pedagogiques/medecin/catalogue-de-formations-dpc-medecin" style="margin-block:2em; text-decoration:none" class="flex items-center justify-center" data-button-position="bottom"><button class="button-primary flex items-center justify-center gap-2 rounded-full text-sm font-bold p-4 gap-2 text-white">Télécharger le catalogue de formations médecin</button></a>
Sources :
<ul>
 <li>Ameli - Dépistage organisé du col de l'Utérus</li>
 <li>Journal officiel du 17 Juin 2017</li>
 <li>CCAM en ligne</li>
</ul>

La pratique du frottis, fortement recommandée pour les femmes de 25 à 65 ans dans le cadre du dépistage généralisé du cancer du col de l'utérus, peut être réalisée par tout médecin, pas seulement les gynécologues.  Comprendre les nuances de sa cotation est essentiel pour une facturation précise de cet acte.

Le frottis, fortement recommandé pour le dépistage généralisé du cancer du col de l'utérus, peut être réalisé par tout médecin, mais comment le coter ?  

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