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Médecins Solidaires est un collectif de médecins généralistes qui propose une solution à la problématique des déserts médicaux : le temps partagé solidaire. Quesaco ? Le collectif compte directement sur le roulement de médecins volontaires dans les centres de soins isolés ! Ces médecins consacrent une ou deux heures par semaine, par an, afin d’assurer la permanence médicale et redonner du temps à des patients en rupture de soins depuis de nombreuses années. Rencontre avec son cofondateur, Dr Martial Jardel.

Combien de médecins solidaires dénombre-t-on aujourd’hui ?

Une centaine dont quarante sont inscrits sur notre planning et dix-huit ont pour l’heure consulté à Ajain, dans notre premier centre. Nous espérons en ouvrir cinq nouveaux avant la fin de l’année.

Quel est le profil des professionnels qui s’engagent auprès de Médecins Solidaires ?

Ils sont à l’image de la médecine libérale : difficiles à mettre dans des cases. Nous avons véritablement besoin de liberté d’expression si nous souhaitons exercer notre métier de façon optimale et modeler notre activité en fonction de nos envies et aspirations. Ceci étant, nous comptons dans nos rangs plus de jeunes médecins que de soignants en fin de carrière, souvent des remplaçants, qui peuvent aménager leur emploi du temps plus facilement que des professionnels installés, bien que certains nous aient également rejoints.

Quels constats faites-vous après ces premiers mois d’activité ? Du point de vue des pathologies rencontrées d’une part, et de l’activité des médecins de l’autre

Nous sommes face à un drame humain. Nous rencontrons des gens qui sont en rupture totale de suivi depuis parfois plus de deux ans et qui ont des pathologies chroniques extrêmement graves, telles que le diabète ou l’hypertension, alors que la médecine sait les traiter. Je crois que notre équipe est bouleversée par cette situation et prend sa mission très à cœur. Je suis saisi par la qualité des dossiers médicaux ! On pourrait légitimement se poser la question de la continuité des soins dans la mesure où cinquante-deux médecins se succèderont dans un centre donné par an. Or, je me rends compte que chacun s’investit pleinement. Et puis il y a ce côté vertueux de la collégialité. Voir ce à quoi un confrère a pensé, cela fait toujours réfléchir.

À l’échelle du territoire, ce type de formation « organique » et collégiale pourrait-il être considéré comme un moyen de pallier le manque de spécialistes ?

Un médecin qui vous dit qu’il a fini d’apprendre est un médecin dangereux ! C’est l’une de nos valeurs communes fortes. Nous apprenons toute notre vie et nous nous devons d’être curieux, à l’affût des avancées technologiques et de l’évolution de notre corpus de connaissances. L’avantage majeur de Médecins Solidaires est cette capacité à puiser dans les pratiques des uns et des autres les moyens d’optimiser le traitement des patients. Certains confrères font beaucoup de consultations gynécologiques, d’autres jamais. Certains sont versés dans la pratique des frottis cervico-vaginal, savent poser des implants contraceptifs, d’autres font des points de suture tous les jours quand certains n’ont pas vu une aiguille depuis plus de vingt ans. Cela nous permet de proposer une prise en charge élargie à notre patientèle. On frôle le sujet, sinon de la spécialisation, du moins de la réorganisation de la médecine générale.

Comment filtrez-vous les candidats à Médecins Solidaires ?

Nous vérifions les diplômes des candidats, échangeons avec nos confrères volontaires par visioconférence afin de nous assurer de la compatibilité de leur profil avec notre mission d’intérêt général, et nous nous assurons de ce que certains critères pratiques soient respectés. Par exemple, un médecin retraité ne peut pas nous rejoindre s’il n’a pas exercé depuis plus d’un an.

Le mot de la fin ?

Médecins Solidaires veut faire bouger les lignes, laisser les débats sociétaux et les « à qui la faute » de côté pour se concentrer sur la beauté de notre mission, dont nous sommes et devons être fiers. Nous avons aujourd’hui une opportunité unique en son genre d’améliorer ensemble l’accès aux soins des Français. Ensemble, nous pouvons beaucoup ! Confrères Médecins, rejoignez-nous !

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