À qui décerneriez-vous l'oscar de la pathologie la plus complexe lorsqu'il s'agit de coter ses actes avec la NGAP ? Quand on demande cela aux infirmières libérales, la réponse en général est unanime : les patients diabétiques. Mais pourquoi tant de complexité, qui cause des soucis à nombreuses d'entre vous ? Une des raisons est que ces personnes ont souvent besoin de soins très différents, et vous de formation continue sur le diabète ! Nous vous avons préparé un petit condensé de tout ce qu'il faut savoir sur la cotation des patients diabétiques.
- Connaître les cotations pour diabétique, un enjeu crucial
- Maîtriser l’article 5 bis
- Se tenir au courant des changements de la NGAP
- Questions fréquentes autour des cotations du patient diabétique
- Se former avec les érudits de la nomenclature
Surveillance de glycémie, pansement, injection d’insuline 3 fois par jour, soins de dépendance, prélèvement sanguin… La liste des actes qui peuvent être pratiqués aux personnes souffrant de diabète est presque infinie ! De plus, environ 20% de la patientèle d’une IDEL est diabétique et la NGAP fixe des règles particulières de cotation pour les actes sur ces patients insulino-dépendants. Autant de bonnes raisons de bien se renseigner sur la cotation des personnes diabétiques pour s’éviter un bon mal de crâne !
Maîtriser l’article 5 bis
Dans la nomenclature infirmier, c’est l’article 5 bis qui vous dit tout sur les diabétiques. Son petit nom est « Prise en charge à domicile d’un patient insulino-traité ». Vous pourrez ainsi trouver tous les actes s’appliquant à ce type de patient, et l’AMI correspondant. Mais c’est à l’étape d’après où il ne faut pas se tromper, au risque de s’emmêler les pinceaux et de ne pas correctement coter vos actes. Vous pouvez en effet coter à taux plein plusieurs de ces actes, et ce même si vous les effectuez au cours du même passage. Prenons un exemple très concret : une injection + une surveillance de la glycémie compterons 100% chacun. Le 2ème acte ne sera donc pas à 50%, comme c’est le cas pour les autres patients. Et si vous avez des soins à faire à ce patient qui ne sont pas en lien avec son diabète insulino-traité ? Dans ce cas, il faudra bien les décoter.
Se tenir au courant des changements de la NGAP
La NGAP pour les infirmiers, c’est un peu comme les protocoles et les recommandations de bonnes pratiques : ça bouge tout le temps ! Il faut donc arriver à suivre, sinon la sentence sera du même ordre : l’indu ou l’amende. Se tenir au courant de ses évolutions régulières, c’est votre meilleure prévention : pour ne rien oublier et maîtriser parfaitement les bases de la NGAP notre formation NGAP est là !
Questions fréquentes autour des cotations du patient diabétique
Comment coter un dextro seul ?
La surveillance glycémique (AMI 1) s’utilise uniquement pour le patient insulino traité. Elle est donc quasi exclusivement liée à l’injection d’insuline.
Comment coter une injection d’insuline 3 fois par jour ?
Si votre prescription précise : surveillance glycémique et injection d’insuline 3X/j alors vous pouvez coter AMI 1 + AMI 1 lors de vos 3 passages. Attention cependant, cette prescription ne valide pas l’utilisation d’un horaire de nuit. Seul l’horodatage le permettra.
Comment coter les soins du diabétique avec un BSI ?
Depuis la mise en place de l’Avenant 6, les surveillances glycémiques et injections d’insuline sont cumulables avec les forfaits BSI. En effet, ces 2 actes existent en AMX et seront donc cumulables à 50%. Si vous voulez en savoir plus sur les cotations dans le cadre de la dépendance, je vous invite à lire cet article sur le déploiement du BSI.
Puis-je coter une surveillance clinique hebdomadaire ?
Oui et non. Alors oui mais uniquement si le patient est bien insulino traité, a plus de 75 ans et que cette dernière est bien prescrite, réalisée et tracée. Sinon, non !
Comment peut-on coter l’éducation thérapeutique chez le patient diabétique ?
Malheureusement, il n’existe pas d’acte à la NGAP permettant de coter ces prises en charge. Je me permets simplement de rappeler que l’éducation thérapeutique n’est pratiquée que par les IDEL spécifiquement formées (DU ou formation validante de 40h). Sans cette formation, c’est de l’information ou de l’éducation à la santé que nous faisons.
Est-ce que tout pansement chez un patient diabétique est un pansement lourd et complexe ?
Non. Pour qu’un pansement soit considéré comme un pansement lourd et complexe du patient diabétique (donc cumulable en entier avec les autres actes du diabète), il faut que son lien avec le diabète nécessite une détersion avec défibrination (prescrite ou tracée).
Se former avec les érudits de la nomenclature
Certaines infirmières dégainent plus vite que leur ombre leur TLA en visite, d’autres arrivent à piquer leur patient avec succès du premier coup, à faire leur tournée sans encombre en trouvant toujours une place où se garer… et il y a ceux et celles qui manient la nomenclature mieux que quiconque et qui savent en plus transmettre avec passion et précision leurs connaissances du terrain. Ces connaissances sont indispensables dans notre métier, surtout si elles peuvent être reçues sans avoir à lire pendant des heures des textes sans fin publiés par la CPAM sur la nomenclature. Comment, me diriez-vous ? Pour obtenir des infos cruciales afin de vous aider dans vos lourdes tâches administratives, et pour optimiser la prise en charge de vos patients atteints de diabète : suivez notre formation diabète dont on vous dévoile ci-dessous un petit extrait sur le diabète de type 1.