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En France, plus d’1 million de personnes prend des AVK et encore une fois, les IDEL sont en première ligne pour délivrer de précieux conseils.

Avez-vous bien en tête les aliments dont la consommation devrait être limitée lorsque votre patient est sous anticoagulant ? Si la réponse est non ?
Pas de panique : nous avons une formation AVK spéciale IDEL aux petits oignons juste pour vous alors

On vous dresse le menu :

Alimentation et anticoagulant : une relation intime

Les anticoagulants peuvent interagir avec certains autres types de médicaments, mais aussi avec l’alimentation. Cela peut entraîner :

  • une diminution de l’action anticoagulante. Certains produits entravent l’action ou l’absorption dans l’organisme ;
  • une augmentation de l’action anticoagulante. Le produit empêche son élimination ou sa dégradation par le corps humain ;
  • une augmentation des effets indésirables de l’anticoagulant.

Bref, ce n’est pas la joie !
Il est impossible de prévoir l’intégralité des interactions possibles des anticoagulants avec tous les médicaments, produits alimentaires et les boissons existants. Mais lorsque certaines sont connues, elles sont indiquées sur les notices des médicaments concernés.
Si vos patients ont une fâcheuse tendance à ne jamais lire les notices d’utilisation de leurs médicaments, vous êtes alors leur première source d’information pour leur donner les clefs d’un traitement réussi. 

Les principaux conseils alimentaires à délivrer aux patients sous anticoagulants

Les conseils d’alimentation à délivrer aux patients ne sont pas les mêmes selon le type d’anticoagulant prescrit (consultez notre article qui liste les avk et anticoagulants).

Patients sous anticoagulants injectables

Les anticoagulants injectables (type héparine, calciparine) ne nécessitent pas de restriction alimentaire spécifique. Bien qu’il soit raisonnable de limiter voire suspendre sa consommation de caféine, d’alcool, de nicotine ou des drogues illicites, car ces substances interagissent avec de très nombreux médicaments.

Patients sous AVK

Ce sont les personnes sous anticoagulants oraux antivitamineK (AVK ; fluindione, acénocoumarol, etc.) qui doivent le plus surveiller ou modifier leurs habitudes alimentaires

Il faut limiter la consommation :

  • des aliments riches en vitamine K (abats, choux, brocolis, persil, épinards, laitue, cresson, huile de soja, huile de colza) car des caillots dans les vaisseaux veineux (thrombose) ou sanguins pourraient se former. En effet, ces aliments diminuent l’efficacité de l’anticoagulant ;
  • des compléments alimentaires à base de millepertuis (plante). Ils diminuent aussi l’efficacité de l’AVK ;
  • des aliments et compléments alimentaires riches en acide oméga 3. Ces aliments tendent à fluidifier le sang et, consommés en grande quantité, ils risqueraient d’augmenter l’effet des AVK, et de provoquer des hémorragies ;
  • de certaines épices et plantes : curcuma, gingembre, ginkgo, ginseng. Leur consommation peut augmenter le risque d’hémorragie ;
  • de jus de canneberges, de pamplemousse et de grenade. Limiter la consommation à 250 voire 500mL, si la personne a déjà l’habitude d’en boire.

Attention, limiter ne veut pas dire supprimer ! Rien n’est véritablement proscrit. Consommer un de ces produits de temps en temps (une fois par semaine) en petite quantité (une portion) n’est pas problématique. Cette nuance est importante : les patients peuvent être déjà contrariés par la prise de médicaments à vie. Autant ne pas leur rajouter de contraintes inutiles !
L’alcool est aussi à consommer avec encore plus de modération quand on est sous AVK, car il a un effet sur la coagulation.

Patients sous NACO : une différence pour les conseils alimentaires ?

Il n’y a pas non plus de restriction particulière pour les patients qui prennent des Nouveaux AntiCoagulants Oraux (NACO). Seul l’alcool doit être consommé avec encore plus de modération que d'habitude. On a cependant encore peu de recul sur ces nouveaux traitements.
Les NACO doivent généralement être pris pendant les repas pour favoriser leur absorption.

Pourquoi l’infirmier est aux premières loges pour divulguer ces précieux conseils ?

L‘éducation thérapeutique du patient (ETP) fait partie du rôle de tous les infirmiers, qu’ils aient suivi ou non une formation infirmier dédiée. Il faut certes suivre une formation de 40 heures pour parler de « vraie » ETP mais dès que certains conseils de prévention primaire ou secondaire sont délivrés, on rentre dans une démarche éducative.

Les IDEL sont bien placés pour aborder le sujet de l’alimentation sous AVK car :

  • ils interviennent souvent à l’heure des repas ;
  • ils constatent parfois certaines habitudes alimentaires des patients ;
  • les patients ou leurs entourages leur posent souvent des questions ;
  • ils peuvent identifier des symptômes d’un déséquilibre de la coagulation, pouvant être en lien avec des modifications alimentaires ;
  • ils peuvent en profiter pour embarquer les jus de fruits et légumes non recommandés…

Comment s’assurer que ces conseils sont appliqués ?

En installant une webcam reliée à une appli sur votre smartphone ? En contrôlant le frigo de vos patients ? l’IDEL qui suggère ça n’a pas dû bien suivre les cours d’éthique à l’IFSI !
Des alternatives plus éthiques ? Oui, il en existe  :

  • demander au patient de formuler les aliments dont il doit limiter la consommation ;
  • demander si tels ou tels aliments ont été consommés ces derniers jours ;
  • laisser dans la cuisine des fiches mémo.

Vous souhaitez bénéficier de l’expérience d’une IDEL habituée à délivrer ces conseils aux patients sous anticoagulants ? Faites l’expérience de notre formation anticoagulants avk dédiée !

Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.

Sources principales : Vidal, AMELI, HAS

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