Mise en lumière par la pandémie de Covid-19, l’hygiène des mains est devenue un pilier incontournable de la prévention des infections nosocomiales en milieu hospitalier. Ces infections, également appelées infections associées aux soins (IAS), représentent un défi majeur pour la sécurité des patients, les performances financières des établissements de santé et la réputation des institutions hospitalières. Comment bien mettre en œuvre cette pratique et protéger ses patients et son personnel de santé ?
- Les infections nosocomiales : un défi pour la sécurité des patients
- L'hygiène des mains : un geste fondamental pour la prévention
- La formation continue : un levier clé pour améliorer la pratique
- Les recommandations de la HAS sur l'hygiène des mains
Les infections nosocomiales : un défi pour la sécurité des patients
Les infections nosocomiales désignent les infections contractées par un patient au cours de son séjour dans un établissement de santé. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), environ 5 % des patients hospitalisés en France sont touchés chaque année par une IAS, soit environ 470 000 cas par an, avec des conséquences graves dans 4 % des cas, pouvant aller jusqu’au décès. Ces infections sont souvent causées par des bactéries multi-résistantes (BMR), rendant leur traitement complexe.
Quelles sont les conséquences des infections nosocomiales ?
- Pour les patients : allongement des durées d’hospitalisation, aggravation de l’état de santé, augmentation du risque de complications graves.
- Pour les établissements : hausse des coûts (prise en charge prolongée, traitements spécifiques), surcharge des services hospitaliers, dégradation de la réputation.
- Pour la société : contribution à l’antibiorésistance, enjeu de santé publique mondial.
La pandémie de Covid-19 a bouleversé les pratiques hospitalières, mettant en avant l'importance de gestes simples, comme l'hygiène des mains. Elle a également renforcé les investissements dans la prévention des risques infectieux, sensibilisant les professionnels et les patients à l’importance de la prévention.
L'hygiène des mains : un geste fondamental pour la prévention
L’hygiène des mains, lorsqu’elle est réalisée conformément aux recommandations, peut réduire de 30 à 50 % le risque d’infections nosocomiales (OMS). Elle repose sur :
- La friction hydro-alcoolique (FHA) : méthode de référence recommandée par la HAS pour désinfecter les mains rapidement et efficacement en l'absence de souillures visibles.
- Le lavage simple à l’eau et au savon : en cas de mains souillées par des fluides corporels ou des matières organiques.
Les établissements doivent également garantir la disponibilité des moyens nécessaires : distributeurs de solution hydroalcoolique à portée de main, protocoles clairs et sensibilisation régulière des équipes soignantes avec des formations adaptées aux établissements de santé.
La formation continue : un levier clé pour améliorer la pratique
La prévention des infections nosocomiales repose sur la formation continue des professionnels de santé. La formation Risques infectieux proposée par Santé Académie apporte des outils concrets pour :
- Appréhender le risque infectieux associé aux soins.
- Identifier les situations à risque de transmission croisée et prévenir les contaminations.
- Maîtriser les bonnes pratiques de bionettoyage et de gestion des bactéries multi-résistantes.
- Former les équipes à la gestion d’épidémies et à l’application des recommandations en hygiène.
Ces compétences s’inscrivent dans la stratégie nationale de lutte contre les infections et l’antibiorésistance (2022-2025), qui met en avant l’importance de la formation pour réduire les IAS et promouvoir le bon usage des antibiotiques.
Les recommandations de la HAS sur l'hygiène des mains
La HAS insiste sur l’importance de l’hygiène des mains pour prévenir les IAS. Ses recommandations incluent :
- Application des cinq indications de l’hygiène des mains selon l’OMS :
- Avant de toucher un patient.
- Avant une procédure aseptique.
- Après un risque d’exposition à un liquide biologique.
- Après avoir touché un patient.
- Après avoir touché l’environnement du patient.
- Utilisation systématique de la friction hydro-alcoolique sauf en cas de mains souillées.
- Formation régulière des professionnels de santé, avec des sessions de mise à jour adaptées à chaque métier.
- Évaluation de l’observance grâce à des audits réguliers et l’amélioration continue des pratiques.
Cet article a été validé par des professionnels de santé et vérifié par des sources sûres au moment de sa publication. Il ne prétend cependant pas à l’exhaustivité des informations fournies. Le présent article n’a qu’un but informatif et ne remplace pas une formation ou un conseil médical.
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