La culture d’un accompagnement bientraitant, initialement promue dans le secteur social et médico-social, a été étendue récemment au domaine sanitaire, particulièrement hospitalier. En 2018, une commission nationale de lutte contre la maltraitance et de promotion de la bientraitance a été créée, conjointe au HCFEA et au CNCPH. La définition partagée de la maltraitance élaborée par cette commission est désormais inscrite dans le code de l’action sociale et des familles (CASF - Art. L. 119-1) et le code de la santé publique (CSP – Art. L. 1431-2). La Haute Autorité de Santé (HAS) a intégré ces définitions dans ses référentiels de certification des établissements de santé (2021) et des établissements et services sociaux et médico-sociaux (2022), visant à promouvoir le respect des droits et libertés des patients, de l’usager et de son entourage, tout en prévenant la maltraitance. Elle exige une réflexion approfondie sur les pratiques professionnelles et une adaptation continue aux divers profils des personnes accueillies.
Pour les professionnels de santé, la bientraitance ne se limite pas à un ensemble de prescriptions, mais représente une attitude fondamentale nécessitant une implication et un travail réflexif individuel et collectif. Observer et s’observer, appréhender la globalité des situations, identifier et évaluer les risques pour mieux y remédier sont au cœur de cette démarche. L’objectif est de lutter contre la banalisation et l’invisibilité de la maltraitance, tout en favorisant la reconnaissance et la diffusion pérenne des pratiques bientraitantes dans tous les secteurs du soin et de l’accompagnement.